lundi 23 août 2010

Un drink... Poupée ?



Jack m'a refait une de ses invitations... Qui disons le franchement ne se refuse pas ! Une soirée romantique sur sa goélette à regarder le soleil couchant sur l'île du crâne ! Allons que les jalouses me jettent la première pierre, si avouons le, cette invitation, n'est pas tentante.


Ma condition sinéquanone, était qu'il jette au moins pour la soirée son cerbère de Tim à la baille, et qu'il mette Bosco aux arrêts, que l'on est la soirée à nous, rien qu'à nous...Sans espions, sans ricanement, sans tourments !


Voulant lui rendre hommage, je me vêtis, d'un corsaire noir, un bustier blanc rempli de lacets et de dentelles (qui je le savais, lui démangerais les mimines toute la soirée), J'en profitais pour rajouter un superbe tricorne noir sur lequel flottait allègrement au gré du vent une plume blanche d'aigrette.




Mon célèbre pirate, me joua au premier abord, le gentleman indifférent... à l'œil pourtant égrillard. Un baise main claqua sur mon poignet dans un doux :


- Maïa ! Bonsoir, ravi sur mon navire de vous voir !


- Jack, mon Cher, tout le plaisir est pour moi, quelle vue, quelle voilure, quelle mature !!


A ces mots, le pirate ne se sentit plus de joie, et son corsaire d'un hoquet se déboutonna !! Son tricorne d'une main preste s'envola pour cacher à mes yeux, l'objet des délices.




- Hummm ! J'te sers un drink Poupéééée ? Me demanda-t-il d'un ton qui se voulait enjouer.


- Avec plaisir Pirate ! Qu'as tu dans tes tonneaux à me servir.


- Non point de tonneaux pour toi, ma Belle, ce soir quelque chose de plus raffiné, un élixir comme tu sais si bien les faire, mais aux saveurs encore plus troublantes …


- Tiens donc, tu te lances dans la sorcellerie ? Quel est donc son nom ?


- Doux orgasme !!


- Mazette tu m'en diras tant...(j'en profite pour lui claquer la main.... Qui l'air de rien commençait à vouloir s'égarer dans mes dentelles.) Goutons donc ce breuvage au nom si prometteur.


L'alcool à la saveur ambrée de rhum se glissa dans ma gorge pour y laisser dans un premier temps une langue de feu, puis la douceur des fruits apaisa cette tendre souffrance pour m'enivrer d'un parfum suave, Appuyée sur le bastingage, la croupe en arrière à mon avantage, je laissais une main câline, caresser le bois blond du plat bord. Les yeux perdus dans le vague, la mèche dans le vent, mon esprit malin, prit bien des détours et des chemins.


- un autre verre peut être ? Me demanda l'homme des mers, un sourire coquin aux coins des lèvres.


- Hum, j'hésite... Tu sais... Je sens que de cette boisson, il ne faut point abuser...


La soirée, se passa délicieusement, au gré d'une conversation poursuivie sur le ton badin, plusieurs drinks à la main... L'histoire de nos GRANDS amours....Sujet de conversation, il faut le dire, nous connaît drôlement bien !


Soudain, à mon grand effroi, je vis mon pirate, se jeter sur moi ! Diantre ! Ou donc est passé sa bienséance ? Il fut un temps, celui de nos amours, ou au moins, il daignait m'honorer de préliminaires ! J'avoue ! J'en étais choquée !


- Maïa !! Gme me sent pas biiiiien ! J'ai les dents du fond qui baignent … Houuuu la houle s'est levée, le bateau gîte drôlemeeeent !


- Jack ! Cesse de faire l'enfant, ôte tout de suite ton nez de mon décolleté !


- Me sens pas bien, j'ai envie de vooooomiiiir...




Grands Dieux, ais-je donc omis de vous le dire ???


Ce fameux pirate légendaire, ne buvait que du lait, à peine de temps en temps, une bière ! Donc forcément, point le rhum il n'aima....


Et c'est la mer qui eut son doux orgasme, quand l'homme aux hauts de coeur, le rhum rejeta.

jeudi 19 août 2010

Caliente



Je vois sa silhouette au loin dans le couchant du soleil, et la reconnait entre toute. Un frisson me parcoure de la tête aux pieds (il a toujours si bien sut me faire frissonner… Brrr).


Ryan s'approche de moi de sa démarche si féline, son regard vert me fixe. Ses yeux semblent m'hypnotiser. Je le regarde comme une noyée regarde une bouée. Je n’ose esquisser un geste, j’ai d’habitude, qu’il souffle le chaud et le froid en deux minutes vingt.


Il s'approche encore, un peu plus près… pour venir se frotter à moi. Sa main m’effleure le visage et me prend par la nuque, son front se pose sur le mien. Son autre main se glisse dans mon dos pour me coller entièrement contre lui. Je sens son souffle sur ma bouche quand il me chuchote dans un sourire :

- Je le savais !... Tu m’attendais… Tu es encore à moi Maïa !

Arrghh ! J'ai les jambes en coton et elles auraient la sale tendance à vouloir se dérober sous moi. Je louche presque tellement je fixe le regard de Ryan. Je vois sa bouche se rapprocher de plus en plus de la mienne, mes lèvres s'entrouvrent... Je suis dans l'attente... J’ai l’esprit aussi vide qu’une coquille de noix dans une mer déchainée par force huit.

D'un air canaille, il ose rajouter :

- N'oublie pas que je connais ton corps sur le bout de mes doigts et de ma langue ! Je sais comment te faire vibrer...

Je ne peux émettre qu'un faible et inaudible (me voici telle une guimauve, prête à me répandre):

- hooo Ryan...

Il en rajoute le salaud. Il sait qu'il est ma faiblesse. Y a pas à dire, ce mage à la manque, me connaît.

Hooooo… Son baiser ; sa bouche si suave, sa langue si... me laisse pantelant. Le souffle court, je me presse contre son corps, prête à me fondre en lui. Je sens l'envie qu'il a de moi. Ses mains en profitent pour parcourir mes formes et me font frissonner tout du long. Si, je ne me retenais pas, je serais capable là, d'avoir sur le champ un orgasme.

- Tu sais, que j'ai toujours autant envie de toi, dès que je te vois, ma jolie sorcière...

Il me rend complètement barjot. Je vais tomber en pâmoison. Il sourit largement sûr de son fait, et s'écarte de moi... J'ai froid ! Son corps me manque, le mien le réclame. Je suis tendue comme un string, prête à vibrer au moindre courant d'air.

Il recule nonchalamment, ses yeux me fixent avec une telle intensité... Sa superbe bouche s'entrouvre pour me parler. Il semble prêt enfin à m'avouer...

Je me sens aspirée en arrière ; paniquée, je tends les bras, mes mains veulent s'accrocher à quelque chose. Je ne peux pas partir comme ça. Ryan en profite pour disparaître dans un dernier sourire, un petit salut de la main. Aspirée dans un trou noir, je suis en transe, en sueur, de retour dans ma cellule.


Un ricanement s'élève derrière moi...

nb : Image / Le monde arbre d'Ysambre.

lundi 9 août 2010

Flamboyante !!



Diantre !! Cela fait une éternité que je n'ai pas trempée ma plume dans de l'encre pour inscrire sur mon grimoire quelques agréables tourments de ma vie quotidienne !!


Que voulez-vous ? Je ne peux pas être sur plusieurs balais à la fois ! Faire les soldes comme une forcenée, travailler d'arrache-pied pour gagner de quoi garnir le chaudron, et... A l'aube d'une quarantaine (qui me regarde arriver tranquillement avec une certaine avidité), je m'efforce de garder la tête haute et malgré mon parler d'homme des Mers, je m'efforce de conserver ma féminité jusqu'au bout des ongles (que je pense à vernir tous les 36 du mois)...


Point de savants tours de magie, juste quelques potions, histoire de combler non seulement les rides, mais aussi des cheveux blancs !! Et sur les cheveux roux, ça attaque dur !

Donc un matin, me voici en train de concocter quelques potions de couleurs, histoire de me raviver la mine, Ouais ! Bien mal m'en pris. Pourtant j'aurais du me méfier, une telle mésaventure était déjà arrivée à une de mes copines (la Blonde Ysa...).


Et vas-y que je mette du pourpre, de la carotte, un nuage de caramel. Je laisse macérer une nuit de pleine lune, j'applique sur mes cheveux aux racines blanches et laisse poser au pied de mon chêne centenaire, au moins cinq ululements de chouette. Ma chouette à moi, elle doit être suisse, car ses ululements sont du genre lents ! Au premier rayon de soleil levé, me voici en train de me rincer. Un bac d'eau, deux bacs d'eau... Au quatrième plus tard, mon étang privé me renvoi mon reflet...

Arrrgh !! J'illumine littéralement le paysage, le soleil se met à jouer dans ma tignasse comme un miroir sur le reflet de l'eau. Un vrai flamboyant !


Merdouille, et je suis de baptême ! Re-merdouille ! Je suis la marraine du petit trésor. Chiotte ! Désolée, c'est la panique à bord.


Dans la foulée, je me prends 3 douches d'affilées, histoire d'atténuer la couleur. Rien y fait, autant pisser dans un violon.


Suis à la bourre, j'enfile les premières hardes venues (humm choisies avec soin, durant deux jours, et assorties à mes escarpins de velours), et glisse à la hâte dans ma flamboyante chevelure un turban marron, qui j'espère atténuera mon illumination. Vol en balai effréné, forcément mèches qui se détortillent du turban et m'entoure le visage de carotte rouge.


Arrivée essoufflée sur le parvis de l'église (ou j'ai crû mourir étouffée, on a pas idée de me choisir moi comme marraine), où ma très chère Stélaphie m'accueille avec des yeux ronds comme une bille.


Je marmonne un :

    • ça va ! Je sais, ferme là !

Elle pouffe de rire, et s'exclame devant toute la famille réunie et abasourdie devant ma couleur :

    • Tu nous fais la retraite aux flambeaux ???

Seul réconfort, ma petite douceur, que je prends dans les bras, me regarde de ses yeux turquoises, fait un sourire (craquant) et entortille ses menottes dans mes mèches,


Et toc ! Vous savez ce qu'elle vous dit la retraite aux Flambeaux ?