lundi 10 décembre 2012

Aqua....



L’hiver est là avec ses frimas, ses coups de vent tempétueux, sa gelée matinale. Il suffit de mettre le bout de son nez dehors pour voir sortir volutes enrubannées de nos naseaux déjà morveux. Ha bravo pour la poésie et le glamour ! Donc disais-je l’hiver est là et le corsaire du Roy est enfermé au chaud dans la chaumière, le temps que sa goélette se refasse une beauté en carénage. Avoir un homme au chaud, c’est cool !! Mais l’homme des mers sauvages tourne vite en rond et ronge son frein ! Vite ! Vite occupons-lui les mains. Aussi a-t-il trouvé un refuge, un exutoire, de l’eau à portée de main. De l’eau ou pagouiller avec joie et un certain bonheur.

J’ai donc rangé potions, chaudrons, déblayer un poil de terrain pour que mon joyeux compagnon retrouve un peu de son océan. Je l’ai vu arriver un beau jour avec un grand rectangle de verre, dans lequel je pourrais loger (en me tortillant un peu certes, mais j’y loge à l’aise). D’un air conquérant, il me dit :
-          Voilà ma chérie, de quoi occuper mes longues journées d’hiver. Nous y gagnerons de nouveaux amis… Silencieux, pas chiants… Une tite merveille te dis-je.

L’aquariophilie ! Je découvrais le terme dans toute sa splendeur. Moi qui l’avais toujours plus ou moins assimilé à un vulgaire bocal et un poisson rouge qui tournait en rond en larguant de temps à autre une bulle histoire de dire qu’il était présent ; je découvrais vite mon erreur. Il faut savoir trouver le joli sable irisé, les beaux galets ronds, pommelés, ou torturés et ébréchés. Les essais de souches (auxquelles je trouve toujours des formes plus délirantes les unes que les autres), les caches à poissons… ça c’est sur que ça vous occupe durant les longues journées d’hiver, un boulot à plein temps.
Une vraie galère je vous dis !

Et puis, quand l’homme rentre victorieux en vous jetant :
-          Chériiiiiie, j’ai ramené du poisson !!
Halte là, ce n’est pas une raie pour le repas du midi que vous allez pouvoir mitonner avec un beurre maître d’hôtel… C’est un « Pétalus Primus vulgaris »  nettoyeur de fond, ( ?) accompagné de deux ou trois «Caius Lignus Prométhéus » qu’il ne faut surtout pas toucher avec ses tites mimines sous risque d’avoir des épines partout. Ha bravo ! Et encore, je ne vous parle même pas de la fameuse étoile de mer violette qui vous saute à la gorge quand vous ouvrez le couvercle du superbe aquarium. C’est teigneux ces bestioles ! De toutes façons, moi j’m’en fous, je ne leur donne pas à bouffer. C ‘est pire que des lions, dès que ça vous voit approcher, ça se jette sur la paroi.
Oui en parlant de couvercle, il faut que je vous dise, on a aussi rajouté un couvercle sur le bouzin… Parce que c’est con un poisson… Faut que ça aille voir si de l’autre côté, l’air est meilleur. Et je vous assure que l’air pour un poisson, ben c’est pas viable! On a eu des suicidés, des susceptibles qui ne supportaient pas l’ajout de nouveaux compagnons ; préférant se jeter dans le vide plutôt que de partager les bulles des autres. J’en ai même sauvé un qui pour me remercier m’a collé un coup de dent rageur.  La prochaine fois, il finira en brochette !

Inutile de vous raconter que Belzébuth est dans tous ses états. Il a mis un certain temps pour s’apercevoir de la nouveauté… Mais une fois, les proies envisagées, c’est le museau félin le long du carreau qui laisse traces baveuses – que le corsaire essuie aussi sec ! Pas de traces sur les vitres !

Apparition d’un glouglou à la tête du lit… Ho bé nan ? ho bé si ! Hoooo mais ils sont si mignons ceux là, plein de couleurs, de belles nageoires en voile. Belzébuth n’en peut plus, de sauter dans tous les sens, il est à fond. Il devient complètement barré.

Mon corsaire est aux anges. Il a les mains dans l’eau en continu, arrange ses galets à tour de bras. Je surveille ses mains avec attention des fois qu’elles deviendraient palmées. 
Pourvu qu’il ne me pousse pas une queue de sirène ?! 

jeudi 29 novembre 2012

Tempête d'émotions !




J'ai encore trifouillé mes potions à émotions ! Ben fallait pas ! J'ai secoué une fiole de chagrins, une goutte est tombée sur ma main. Bien évidement la rouquille de colère n'était pas loin, je l'ai faite glisser de l'étagère et elle m'a éclaboussée. Merde ! Ma jolie blouse de soie sauvage !
Bien évidement s'en est suivi une bordée de jurons à faire rougir un matelot sur le retour. J'ai tout laissé en plan dans l'atelier à potions. J'ai claqué la porte avec fracas... ça non plus, il ne fallait pas.
Les émotions se sont entrechoquées, les fioles ont éclatées... J'ai osé à peine respirer... Oups ! Trop tard.
Quand, j'ai rouvert la porte pour voir les dégâts... Une journée de merde était annoncée ! Fioles en morceaux : essence de jalousie, bois d'amertume, nuage de Caliméro... j'avais tiré le gros lot !!

Mon corsaire me voit arriver bille en tête. Rien qu'à voir ma tête, il se doute, qu'il ne doit pas trop moufté...
  • ça va chérie ? Tu m'as l'air bien énervée ?!
Plus constatation que question... Il est serein et sûr de lui.
  • Ça doit être la lune !! Elle est pleine. Je suis donc en mode explosif !
Seule réponse consentie et un chouilla compatissante :
  • Aie
Un coup, je veux, un coup je veux pas ! Une fois c'est bien, l'instant d'après ça ne l'est plus. Je me sens comme une marée poussée par le vent, prête à tout recouvrir. Ça grouille dans mon esprit. Et ce n'est pas que du joli, joli. Ma part d'ombres s'est réveillée ! La Garce ! Branle bas de combats dans les sacoches lacrymales, je bafouille des horreurs et voudrait limite mordre à tout va !

Alarmée, alertée, j'ai entrouvert le livre des vérités... Feuilleté les pages à la recherche de la solution miracle. Haaaa la bonne blague ! Fallait une palanquée d'ingrédients, je ne vous dis que ça !
  • Pincée de chimères,
  • Once de rêverie,
  • Cuillerée de patience (doublez les doses en cas de larmoiement constant),
  • Goutte de confiance,
  • Esprit de Concessions.
  • Portez le tout à gros bouillons, et prendre en inhalation.
Pour les chimères, la rêverie... On le sait tous, ça me connait, no soucy, j'en ai à revendre... C'est pour la suite, que ça promettait ! Déjà rien que le mot patience, ça me saoulait grave... Je suis passé en mode ronchonnement rapidement ; la confiance, je l'ai cherché... mais apparemment, j'avais dû l'oublier en cours de route au pied d'un chêne (y a un de ces merdiers au pied de ce chêne d'ailleurs !). Bon enfin, il m'en restait juste une goutte dans le fond du verre à dents... (allez savoir ce qu'elle foutait là dedans).
Les Concessions ! Ho misère ! Là, j'en ai pris gros sur moi, pour réussir à les sortir d'un coffre fort enterré sous un rocher. Aux grands mots, les grands remèdes. Qu'on sorte le coffre et les concessions qui vont avec ! Ben y en avait pas des masses au fond ! J'ai réussi à en extirper une qui faisait de la résistance et s' agrippait à la serrure du coffre.
  • Mais tu vas lâcher oui !!!
Bon, on a tout, y a plus qu'à ! Et vas-y que je saupoudre les chimères avec la rêverie coloriée, que je touille avec patience... Mouais, le touillage patience est à revoir ! Que je te colle les 3 put...fichues gouttes de confiance, et débite la concession en tranche pour après la mixer menue, menue. Je porte le tout dans mon chaudron et en avant pour la fumigation ! Si en même temps ça pouvait avoir la peau à ma sinusite, ce serait du bonheur !
Les premières vapeurs se forment... Hooooo les jolies couleurs, un arc en ciel se dessine au-dessus de la marmite. Mon nez se retrousse prêt à chopper le nuage qui va passer à sa portée !
Trop tard... le vent s'engouffre dans la chaumière, et emporte au loin ma promesse de joie retrouvée.
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Je suis toute dépitée ! Au moment de jeter le fond du chaudron... l'idée lumineuse de me faire une infusion...


A la nuit tombée, le corsaire hésite... me jetant des regards inquiets en coin.

  • Alors chérie cette journée ?
  • Mouais banale quoi !
  • Et cette lune, elle t'a dit quoi ?
  • Ben en gros... Que je me fais chier ! Donc, comme je tourne en rond, je me focalise sur n'importe qui et quoi et je cherche la petite bête...
Sourire béat du marin, la tempête dans le bol de soupe est calmée. Il va pouvoir respirer... Il me jette un regard canaille...
  • Dis donc ? Tu sais que je t'aime toi !! T'es la meilleure des sorcières du monde !

Je fais mon chat, et me câline dans ses bras. Soupir de contentement... Me sens toute légère. 

dimanche 4 novembre 2012

La rage au ventre !




Tout le monde, le sait... la sorcière que je suis, se laisse plus facilement guider par ses élans de coeur, que sa raison. (la raison d'être... patati.. patata). Donc, depuis cet été, après mures réflexions, j'ai quittée chaumière, dragons, compagnon de fortune ou d'infortune... flacons et potions pour voler sur le balai de mes émotions. Et j'ai rencontré élégant corsaire qui me kidnappa (avec mon plus grand consentement) pour aller vivre douce passion sur un coin de plage.
J'étais bien loin de penser au ras de marée que cela allait générer. Comme quoi, les élans du cœur en font parler, baver, grogner plus d'un...

D'abord, il eut les outragés...
« DIANTRE ! Damned, on n'a pas idée ! 
Ne pouvais-tu point te contenter juste d'un amant ?
A t-on idée à ton âge de refaire encore une fois ta vie (sic... mon grand âge vous dit merde). 
Mais tu ne rentreras donc jamais dans une vie normale ?
Ça ne m'étonne pas de toi, encore cette histoire »
Et soudain... On se sent vachement aimée, appréciée... non ?
Il y eut les muets... qui me tournèrent le dos sans un tchaooooo ! (et mal élevés avec ça)
Et puis ceux qui résistent à tout... qui connaissent la sorcière sur le bout de leurs doigts, et vaillamment font bonnes figures ! (quoique sous la menace de : à prendre ou à laisser).
Et puis, il eut ENFIN... les plus proches... Ceux qu'on aime par-dessus tout.
« Fonce, chérie... c'est ta vie, on ne la vie qu'une seule fois (ouffff). »

Bref, ça fit quand même parler dans les chaumières. J'eus droit à quelques regards en coin, murmures et disputes en bonnes et dues formes. En gros, on me traita d’égoïste, de capricieuse et de ne jamais savoir ce que je voulais (j'ai le droit là de pousser jurons ?). Mais n'en étant pas à mon premier coup d'éclat, je leur tenais la dragée haute (la bave du crapaud n'atteint pas la colombe que je suis), en rajoutant dans un demi sourire, que le corsaire avait progénitures. Oui, ben à nos âges, il faut se faire une raison... qui n'a pas derrière lui son passé, ses « gamelles », ou des enfants ? (bon moi suis exception.. Quoique les gamelles, j'ai dépassée mon quota allègrement.. Qui n'en veut ?). Inutile de dire que cela fit une fois de plus le tri sur ceux qui restaient...
«  Ha bé d'accord ! C'est plus facile pour toi comme ça !
Et tu vas gérer ça comment ?
On n'a pas idée (tiens encore cette expression ?) »
Et, le dernier que j'adore : « Qu'est ce que tu vas te faire chier avec ça ? ».

Donc, forcément la sorcière que je suis au caractère entier ne fut pas à prendre avec des pincettes durant tout l' été. Comme si on ne se faisait déjà pas assez chier dans la vie courante, sans qu'en plus on est à gérer les états d'âmes des autres sur VOTRE PROPRE VIE. (Oserais-je dire que j'avais demandé au début ni jugement, ni partie pris ?).
Mais, si de mon côté la vie n'était pas simple, celle du côté de mon corsaire ne fut pas plus légère.. Il eut droit lui aussi à toutes sortes de jugements fortement discourtois sur notre relation.
«  Une sorcière ? On n'a pas idée (décidément...)
Qu'est ce qu'elle y connait dans les enfants ?
Et vous allez vivre où ? Et vous allez faire quoi ? 
Quand rentreras-tu dans les rangs (tiens ? Lui aussi)»

Le moindre délire à deux, prenait des proportions énormes, créant moult remous dans une vie qu'on aurait voulu posée. Nous étions en train de créer notre univers doucement, se pansant mutuellement les estafilades, les coups bas et autres coups durs que l'on nous apportait tous crus sur un plateau. A peine commencions nous à relever la tête que... Pafff ça déboulait sans prévenir, mettant en château branlant notre relation. Faut vraiment avoir la moelle !

J'ai eu beau compulser mon grimoire à maintes reprises, regarder dans ma boule de cristal, le marc de café, les feuilles de thé, les lignes de la main d'un troll...Bref, tout y passa. Mais j'avais besoin d'en avoir le cœur net.
CONFIRMATION :
Y a rien à faire contre les bien-pensants, les conseilleurs... les emmerdeurs ! Il faut juste attendre que leur langue se dessèchent, qu'ils s'essoufflent, et à la limite qu'ils s'étranglent avec leur fiel. (P'tain, c'est long... !),

Et alors ? Me direz-vous ? Ben, je ronge mon frein... je ronge mon os dans mon coin, lançant au monde des regards noirs. Grommelant à tour de bras avec tous ces empêcheurs de tourner en rond. Malgré tout, ils me blessent ! BANDE DE NAINS !!
Et puis, un rayon de soleil.... Mon corsaire ! Alors, je relève la tête... Je sourie, je tourne le dos à mes, nos détracteurs (gardant pour moi ma rancœur... heu.. sauf là.. maintenant). Je vis ma vie, j'y entrevois des jolies choses, celles que certains d'entre nos précieux emmerdeurs ne verront jamais dans leur petite vie si étriquée.

Et c'est beau !  
Vogue galère !

samedi 22 septembre 2012

LA CRISE


 
Paraît que ça arrive fréquemment cette chose là... Bon on le sait dans le monde humain, les crises arrivent à tout âge... la puberté (l'âge con, débile et bêta), l'adolescence (la rébellion), la majorité (la liberté)... Et après on passe aux dizaines... la trentaine, et la pire de toute soit-disant : la quarantaine (paraît que c'est le pire moment ou on fait des caprices, on se rebelle, on veut de nouveau sa liberté... bref condensé des 30 premières années). Que le premier ou la première qui ne l'a pas vécu ou pensé me jette le premier chaudron.


Ben là, ce qu'il se passe en Pays de Féerie, ce serait plutôt la crise bicentenaire pour Elorn mon dragon. Comme si j'avais besoin de ça dans ma vie en ce moment.

Moi qui attaque allègrement la crise de la quarantaine (enfin, il paraît... dixit les trolls du coin – j'ai tout plaqué y compris mes vieux démons pour refaire à nouveau entièrement ma vie), v'là t'y pas que ce fichu dragon a décidé de n'en faire qu'à sa tête et en gros me pourrir la vie ! (remarquez, ça ne me change pas trop).


Au début, je ne m'étais pas trop méfiée, j'avais bien entendu des qu'en dirait-on, mais ne m'étais point arrêtée dessus – genre, il faut bien que jeunesse se passe (250 ans pour un dragon, c'est l'adolescence). Mais quand les plaintes ont commencées à affluer en ma chaumière, il a bien fallu que je me penche dessus.

Il y eut d'abord le berger, un chouilla énervé qui vint toquer à ma porte tôt, très tôt... 6h30 du mat. Me faire sortir de ma couche et des bras douillets de mon corsaire si tôt est une infamie qui a le don de me mettre de mauvais poil. Sauf que le brave homme en rogne, ne me laissa guère le temps de m'y mettre (en rogne). Il m'expliqua à renfort de grands gestes, que ce n'était vraiment plus possible. Devoir aller chercher ses moutons dans des endroits improbables n'était plus de son âge. Il avait trouvé un beau matin, ses belles bêtes disséminées aux quatre coins de la contrée, tremblantes, bêlantes, empilées les unes sur les autres en haut d'un pic rocheux. Lorsque j'ai demandée à ce cher Elorn ce qui l'amusait là-dedans, je n’eus droit qu'à un haussement d'épaules, une moue taquine, un regard en coin et la phrase suivante :

    • Ben quoi ? Jpeux pas faire des cairns avec des moutons ?

Que voulez-vous répondre à ça ?

Je me contentais de lui taper sur ses grosses pattes en lui faisant promettre sur tous les trolls du coin, qu'on ne l'y reprendrait plus. Là-dessus, je retournais à mes amours ardents en espérant bien pouvoir souffler un peu.

Que nenni ! C'est un face-à-face tendu qui m'attendait au détour d'un bois avec le bucheron local.

    • Dites donc, votre dragon là ? Va jouer longtemps aux mikados avec mes pins ?
    • Plait-il ?
    • Ouaip, parce que bon, au début je croyais qu'il me filait un coup de main, mais moi les mikados j'peux pas les détrouiller en claquant des doigts. M'a laissé un de ces chantiers ! Faudrait voir à le dresser votre cracheur de feu. Viens donc voir le merdier.

Effectivement, une bombe à nucléon n'aurait pu faire pire ! Un mikado géant se dressait devant moi. Elorn s'était amusé à couper les arbres les tailler en pointes et les jeter en vrac, version méli-mélo à la saveur de pin.

Bis-répétita envers le dragon, tapage sur les patuches et reproches non déguisés.

    • De toutes façons, j'ai rien le droit de faire !! pffffff : dit il en crachouillant une boule de feu qui embrasa automatiquement la gerbe de foin à proximité – foudres du paysan.



Repas aux chandelles avec mon corsaire, promesses latentes d'une soirée So-romantico-érotico-glamour... Arrrrgh douces saveurs de baisers langoureux mêlés aux fruits confits d'un dessert au chocolat.

BLONG! BLONG !

    • Ho la sorcière ? Ouvre ! On sait que tu es là !

Et meeeeerde ! Une meute de protestataires en réunion devant ma porte.

Sourire numéro un – quarantenaire adorable qui est prête à tout entendre et à arranger les choses.

    • Faudrait voir a pas nous pousser dans les limites hein !
    • Ouais, ça commence à bien faire !
    • Y'en a marre !!
    • HOLAAAAA ON SE CALME ! Quoi donc y a ? demandais-je dans un adorable battement de cils.
    • Le dragon fait encore le con !!
    • non ?
    • Si !
    • C'coup-ci c'est les meules de foin du Père Chaffoin qu'ont toutes cramées !
    • Y nous z'a dit qu'il faisait un concours de crachats !
    • Et qui qui va nourrir les brebis du Père Patin, si y a plus de foin !
    • Ho put'..... !!

La situation s'envenimait drôlement, les locaux n'avaient plus de patience, et juraient toutes leurs idoles, que le dragon allait être abattu par le dernier tueur de Draco. Ça allait chauffer pour son matricule caparaçonné. Bisous tendre et amoureux au corsaire, abordage du balai et Vol direct pour trouver le renégat qui mettait à feu et à sang (enfin presque) le pays de Faérie... Il me vit arriver de loin, et déjà se préparait à l'engueulade en bonne et due forme.

    • mais... Heu... J'ai rien fait !
    • Alors deux choses l'une Elorn, ou tu te calmes vite... Mais très vite, ou on lance à ton cul de dragon le tueur de Draco !
    • Chic !! Chic !! de l'amusement !
    • NAN ELORN ! Je ne te reconnais plus !
    • Mouiiiiii... Mais je m'ennuiiiiiiie !
    • Et ?
    • C'est quand qu'on reprend nos aventures ?

mardi 28 août 2012

Et si le tome 3... prenait cette tournure là ?!!!


 
Histoire de changer d’air, et un peu de vie, j’ai viré toutes mes fioles, mis Belzébuth en gardiennage chez les Turlututu’s (à la grande joie de Philibert qui peut enfin le câliner), loué ma chaumière à une jeune sorcière qui voulait s’installer et j’ai pris la tangente façon grand large !

J’ai un peu navigué sur la nouvelle Goélette de Jack, écumant les mers et les îles à la recherche de trésors enfouis. Mais bon, le cœur n’y était plus trop. Lassée sans doute de trop d’aventures d’un coup, d’histoires sans fin… Je voulais prendre repos et m’occuper de moi. Bonne idée ! J’enfourchais donc vaillamment mon balai en plein milieu des mers du Néant, pour voguer galère vers des eaux plus calmes…

Grand mal m’en prit ! Après des derniers adieux remplis de promesses de se revoir et de repartager de grandes aventures, baluchon sur l’épaule, je m’élançais vers de nouveaux cieux. Ciel bleu, léger vent d’ouest… Bref un temps dégagé.

Quelques heures de vol en chantonnant, je ne m’aperçus que trop tard qu’un orage fort désagréable pointait le bout de son nez. Prise dans la tourmente, c’est accroché à mon balai comme une damnée, que je virevoltais sous les bourrasques. Soudain alors que nous luttions mon balai et moi contre une rafale plus virulente que les autres, le vent tomba. Totalement déstabilisé par ce calme soudain, je ne pu garder le cap et piqua du nez direct dans l’océan tourmenté. Le souffle coupé, je m’efforçais de m’accrocher à mon balai qui tentait tant bien que mal de surnager entre deux eaux. Allez donc démarrer un balai en pleine mer. Les minutes passaient longues et épuisantes, me laissant transie et courbatue. Je sentais mes forces diminuer, petit à petit je sombrais. Je lâchais prise, une dernière pensée pour les miens et me laissais couler dans le calme du grand bleu. Il faut bien le dire, mort peu commune pour une sorcière !! C’est une poigne solide et franche qui me fit reprendre semi-conscience. Deux mains venaient de m’attraper par l’épaule et le bras et me remontait dare-dare vers la surface. De retour au grand air, avalant à grandes goulées l’air frais, recrachant à plein gosier l’eau que j’avais avalée, je ne pus que me laisser faire en sentant un corps se coller au mien.

  • Tiens bon fillette, je te ramène à bord. Me dit une voix grave et profonde.

Je fus hisser sur le pont d’un bateau dans une posture un poil grotesque, n’ayant plus aucune force pour aider mon sauveteur. Une véritable poupée de chiffon. Le ploc qui résonna à mes côtés, me fit penser que mon balai venait lui aussi d’être secouru. J’en fus soulagée. Du reste, je ne me souviens plus, m’étant endormi totalement claquée par ses émotions et ce combat titanesque contre les éléments.

C’est un rayon de soleil persistant dans l’œil qui me réveilla, sa douce chaleur se diffusa sur mon visage pour venir m’éveiller comme une caresse. Je sentais dans mon corps un doux balancement accompagné de quelques grincements de bois. J’étais donc à bord d’un navire. La couchette était douillette et chaude, je m’y renfonçais deux minutes avec plaisir. C’est un grattement à la porte de la cabine qui me força à me lever. J’étais entortillée dans une longue chemise de lin. J’ouvris la porte avec précaution, découvrant enfin celui qui s’était jeté à l’eau pour me sauver. Je restais sans voix devant lui. Bon sang de bois ! Il me fit un sourire à me faire défaillir, le regard pétillant et étrange. Un œil bleu/vert et l’autre marron moucheté de vert.

  • Alors fillette ? pas trop démaquillée ?

J’hésitais un instant sur la réponse à donner. Au moins, le type avait de l’humour. Je bredouillais quelques remerciements empruntés, ne sachant vraiment sur quel pied danser.

  • ……. Corsaire du roi. Je patrouille en ces eaux pour courser les navires de marchandises remontant vers le Pays de Faërie. C’est le grain de cette nuit, qui m’a ralentit et permis de voir ton joli vol plané. Sans ça fillette, tu nourrirais les grands blancs. Ils sont friands des petites rousses. Allez va au carré, un petit dej t’attend. Regarde dans le coffre au pied de ta couchette, tu trouveras quelques vêtements. Ne va pas affoler mon équipage avec ce corps affriolant…

Sur ces quelques paroles, il tourna talons et s’en alla donner ses ordres sur le rouf. J’entendais sa voix grave résonner sur la coque du bateau. Je m’empressais de passer chemise et pantalon pour aller enfin me remplir le ventre avec d’autre chose que de l’eau salée. Après avoir avalé un café, accompagné de quelques tartines beurrées et confiturées, j’osais me hasarder sur le pont. Je ne rencontrai que quelques marins qui me saluèrent avec grand respect. Diantre, cela me changeait de l’équipage égrillard de Jack. Je découvrais avec stupéfaction la splendeur sur laquelle, je naviguais. Long, élégant, spacieux… Rien que le carré m’avait émerveillé, un vrai salon, une cabine digne de ce nom, bref, le grand luxe.

Du coin de l’œil, je vis s’agiter à la barre le fameux corsaire du roi. Un œil sur moi, il parlait avec son bosco. Il me fit signe de la tête pour que je le rejoigne. L’homme était habitué au commandement et n’entendait pas apparemment être désobéi. Allons bon, faisons profil bas ma fille, laisse ton tempérament de côté, n’oublie pas qu’il t’a sauvé ! Je le rejoignis, le remerciant encore une fois de m’avoir sorti des bras de Neptune et enfin me présenta.

  • La fillette s’appelle Maïa Luna, sorcière de son état, mais aussi matelot de par son frère et son père. Merci de m’avoir secourue …
 
Surprise !! Que dites-vous de ça ??

jeudi 7 juin 2012

Féeries du Bocage...


Je suis repartie quelque temps faire de nouvelles escapades féeriques.. Pensez donc, je traverse allègrement la France et la Navarre ce coup ci pour me trouver à côté du Loiret... Piouuuh, la jolie région que voilà !! Grands Dieux que c'est plat ! On y voit à longueur de kilomètres.. Champs, bosquet, fermes... Toutes les peines du monde à garder l’œil ouvert durant ses longs kilomètres pour arriver dans le petit hameau tranquille et serein qui allait nous recevoir pour de bien belles festivités !!

Hoooo vous ais-je dit que je n'étais point seule dans cette aventure ?! Ho ben non... j'étais avec deux jeunes indiens et ma super agent (tous risques !). je les ai trainés sur des kilomètres derrière mon balai. Bon,  y en a quand même deux qui ont réussis à dormir les ¾ du trajet (je vous laisse imaginer lesquels...), mais mon agent d'enfer m'a fait la conversation en long, en large et en travers pour que je tienne le coup. Quoique, je me vengeais sournoisement de mes deux ronfleurs avec de temps à autre, des chants bien tonitruants !! Gnark !

Ayéééé ! On est arrivé ! Voulx... Joli port de pêche ! Bon moi, de suite j'ai cherché les mouettes, l'océan et tout.. On m'a dit que ça n'allait pas être possible. Des bocages, soit disant qu'il y en avait partout.. Prrrrt... j'en ai pas vu la queue d'un.. Par contre durant les nuits, j'ai sympathisé avec les moustiques locaux, et ils sont très amoureux les enfoirés !

Ambiance studieuse quand on est arrivé. Le maître des lieux, Sir Godo, nous reçut à bras ouverts, nous expliquant que nos tables nous attendaient ! Non point pour manger mais dédicacer. Le temps de vider les sacoches du balai, de poser tout bien comme il faut les grimoires en tas, et perception de l'auberge qui doit nous offrir le gîte à défaut du couvert. Et là...

Le choc !! la taulière nous reçut mal à propos, décidant sur le champ de virer dehors, nous pauvres manants..
C'est complet cria-t-elle sans autre forme de procès. Z'allez ailleurs !
Que nenni.. ma... heu.. Mie... nous avons réservé !  
Alors.. là ça m'étonnerait !!

Bataille rangée, il faut prouver à la marâtre que nous sommes attendus céans. Notre couche doit être prête... Victoire ! Obtention des clefs et découverte de la chambre... SURPRIIIIISE !!
Comment dire ? Suis pas sûre que spartiate soit assez fort !! Cellule serait presque le terme exact... Bref, j'en suis ressortie limite dépressive cherchant une corde pour me pendre.. Non seulement, y avait pas la mer, mais en plus pas un seul rade dans le coin pour au moins se taper un irish-coffe.. Que dalle ! La mort qui vous tue !
Nous réussîmes pourtant après maints efforts à dégoter 2 rouquilles de Jurançon et une boite de gateaux pour faire la balle. Et puis, histoire de se réconcilier un peu avec la vie, on s'est tapé une entrecôte pour voir les couleurs d'un début d'été. Resto, puis buverie.. Il faut en voir pour réussir à s'incorporer dans les lieux ! Mais délicieux fous-rires ne sont point à laisser sur le bas côté.
Je passe sur la nuit sans sommeil – la même ressentie par mon équipage, pour aborder enfin le vif du sujet... à savoir LES FEERIES DU BOCAGE. Point météo ? Temps divin, soleil et chaleur annoncée. Bon début. Entrée en matière, wouaaaah, nous retrouvions les amis, y compris notre jolie Elfe adoptée la dernière fois (j'aime bien adopter les âmes esseulées qui passent à ma portée), ainsi que ceux avec qui on avait déjà sympathisé sur un précédent festival. C'est bon, c'est chaleureux...

Trois notes de musique retentissent... Trois autres leur répondent. Au détour d'une allée, un emplumé et un lutin se rejoignent pour une accolade. On en sourit de béatitude. Eux aussi, sont là. Au fil des heures, on s'interpelle, se reconnaît, se salue. Nous sommes tous réunis... Que les festivités commencent !! Un petit tour aux voisins vite fait, créateurs et artisans exposent leur plus bels objets. J'en ai les yeux qui brillent, mentalement, je fais ma liste de cadeaux !! Cette année, le père Noël sera peut-être indulgent ?! Cuirs ouvragés et précieux, figurines de rat à la plume, bijoux merveilleux, illustrations en couleurs... Livres magiques et envoutants.. Il y en a pour tous. Des tableaux captivants, dont certains semblent si réels qu'on ne serait guère étonné de voir les personnages se mouvoir...

Et puis, si je vous disais, nous avons été chouchoutés aux petits oignons. Faim ? Soif ? Une envie pressante ? (oui ça m'arrive aussi !!). Des amours de Lutins et Lutines étaient là pour nous contenter... Passant à tour de rôle pour voir ou en était notre bien être !! Jusqu'au soir, ou un repas nous fut servi dans l'arrière cour du manoir qui nous reçut !! Aux petits oignons, je vous dis !! Et pis, j'ai eu l'énorme chance aussi... De manger avec 3 gugusses, pas piqués des vers ! Dont un qui était quand même soit dit en passant... presque mon idole !! Si... je vous jure !!

Comblée je l'étais !! Bon jusqu'à la nuit.. Hé ben oui ! Notre mégère non apprivoisée et son taulier de patron en avaient profité pour faire des leurs, dans leur aub... taudis !! Certainement aidés par les trolls du coin (réputés pour avoir sale caractère ceux là). Ils n'avaient rien trouvé de mieux que d'échanger les clefs des chambres ! Et tout bonnement laisser dehors ceux qui auraient dû être dedans ! La bonne blague !! La nuit fut encore une fois épique.. Haute en cavalcade, déménagements et arrangements en tout genre !! Je dormis accompagnée... De ma super Agent de choc (qui se tint coite, et ne ronfla point), ce qui ne fut point le cas de mes voisins !!

Dimanche matin...Sous perfusion de café... je n'ai pu réellement ouvrir l’œil qu'au 6ème. Mais je n'étais pas la seule-cela un instant me rassura. Pourtant malgré le temps qui avait viré à l'orage, la bonne humeur n'était pas entamée. Le petit peuple était joyeux, s'amusant à se surprendre, et à se laisser découvrir par les gens de l'extérieur. Conteurs, trouvères, Faunes, lutines, fées, chevaliers... Tous se mêlaient à l'entrain de cette dernière journée. Je fis d'ailleurs une bien belle rencontre avec une âme pure qui était parée de divine façon. Créatrice, qu'elle était cette femme-enfant, un visage d'ange, je découvris ses œuvres qui me laissèrent béate d'admiration...

Les heures s'égrenaient doucement, nous prenions tous, tout notre temps. Mais le rythme des secondes se mit à accélérer ! Déjà, on voyait poindre le bout du nez de la fermeture.. Arrrgh, dur moment que celui d'une nouvelle séparation.

Un repas prit sur le bout du pouce, cherchant une dernière fois les sourires, les regards amicaux, s'accrochant à un au-revoir sans fin ! Bref... ça sentait plus que la FIN. J'ai fini par récupérer tout mon équipage au complet. Reniflements, yeux embués, il était plus que temps de se presser avant de se ridiculiser !! et puis, au sortir de cette superbe salle, un cadeau sans nom nous attendait.

Pour nous saluer une dernière fois, un double arc-ciel s'était dressé. Tout cela s'est finit sur une dernière pointe de magie...
Le retour se fit sans encombre comme à l'aller... Mes deux indiens ronflaient doucement derrière, ma super-agent entretenait une conversation faite de souvenirs...
Je rentrais en pointillé... Une pause ici, une pause là... Et cette envie d'océan qui m'appelait.
Allons rentrons... Il est temps !!

* Bravo à GODO et son équipe plus que talentueuse et adorable. Grâce à vous tous, ces deux journées 1/2 étaient du rêve à l'état pur.. Merci... Merci...


dimanche 22 avril 2012

Par le petit bout de la lorgnette... ou l'expérience d'un savant fou !



Voilà la sorcière épinglée à mon tableau de chasse. Elle est du plus bel effet dans mon cabinet de curiosités... Après trolls, licornes... et autres bestioles du Monde de Faërie... Je détiens enfin une sorcière. La demoiselle se tortille comme un beau diable, voulant à tous prix échapper à l’œil inquisiteur de chercheur que je suis.

Il faut dire que depuis le temps que je suis ses aventures rocambolesques, ce drôle de bout de femme m'interpelle. Après maints pièges évités, elle tomba ENFIN dans mes filets. Je me frotte les mains à l'idée de pouvoir l'étudier, la décortiquer... C'est qu'elle m'agace sérieusement avec ses grands airs de femme libérée. Toujours en récriminations... En mode séduction... à courir partout, dans tous les sens, avec ses beaux rêves et ses belles espérances !

Analysons la chose de plus près... Microscope s'il vous plait.

Elle se dandine dans tous les sens, le lançant des imprécations.
  • Chante ma Belle, chante !! Ton secret va m'appartenir !!
A cette sorcière, ôtons lui son sourire taquin et son rire tonitruant – déjà ça fait plus sobre ! Dépouillons-là de son esprit contradictoire et ses coups de gueule retentissants – un peu de silence (ça fait du bien).
Hooo... et puis son humour à deux balles aussi... foutons le dehors !
Extirpons également l'hyper-activité dont semble prise frénétiquement la dame.
Arrachons lui sa magie, ses tours et sortilèges.

Haaa tout de suite, ça le fait moins bien hein ? On a quelque chose de plus... de moins... excentrique ! ça calme !!

Elle se tient devant moi, encore fière, le regard rempli de révolte. Sans la déshabiller, je la mets à nue devant moi. Je me fous comme d'une guigne de ses apparats. Je veux savoir ce qu'elle est vraiment ! Je n'ai aucun cœur, aucune sensibilité. Je veux savoir de quel bois, elle est constituée. Grattons donc ce vernis de fierté. Les couches se déroulent comme un ruban de satin (j'aime bien paraître poète à mes heures).

Au fur et à mesure, elle semble se recroquevillée, se refermer sur elle-même. J'ai fait tomber ses défenses, sans rien d'autre que mes instruments.

  • De quoi donc as-tu peur petite sorcière ?

Je vois passer dans ses yeux de l'effroi. Dans un dernier élan, elle se redresse et me fait front. Au-delà de la fierté, c'est l'orgueil d'une femme blessée que je reçois en plein visage. Soudain, je suis bouleversé. Dans mon esprit, virevoltent ses tragédies, ses angoisses, ses peurs... je perçois son désarroi, ressens ses sanglots. Mon estomac se convulse. Serait-ce un de ses tours d'ensorceleuse ? Je jette un regard sur ma table de travail. Toute sa carapace et sa magie gisent dans un plateau d'argent. Il n'y a devant moi plus que ce qu'elle est réellement.

Mon cerveau m’envoie l'onde de ses sentiments... tel un écheveau qui se délite, ils défilent devant mes yeux abasourdis. Je me retrouve suspendu au-dessus d'un énorme puits noir sans fond, ressentant sa peur du vide si prégnante. Pas de vertige... Non le vide dans sa vie ! L'angoisse de ne pouvoir aller jusqu'aux bouts de ses rêves. Tels des serpents, ses peurs les plus grandes rampent sur ma peau pour ne laisser que froid et douleurs. Aurais-je été trop loin ?

Pourtant tremblotante, dans un coin... une petite lueur. Si faible, mais tellement présente. Elle s'y accroche bec et ongles. L'espoir ! L'espoir d'y arriver. L'intensité de la lueur se renforce... l'amour vient en renfort. L'amour qu'elle a pour les siens, l'amour qu'elle offre à tour de bras à tous ceux qui en ont besoin. L'amour dont elle a besoin pour survivre... Malgré la malédiction qui l'emprisonne, elle ne demande qu'à croquer à pleines dents la vie. Profiter de chaque moment passé.

Me serais-je donc trompé sur cette sorcière ?! Moi si sûr de ma science... Si terre à terre. J'ai voulu lui arraché ses magies, voulant prouver au monde entier qu'elle n'était que faux semblants...
Grossière erreur que j'ai commise là. Je me retrouve dépité devant tant de fragilités, à vouloir la prendre dans mes bras et la protéger. Ha ça, il a l'air fin, le grand chercheur de vérité !!

Moi, si sûr de mon savoir, je m'excuse platement d'avoir absolument chercher à savoir. Je lui remets penaud ses atours. Évitant de froisser davantage sa personnalité. Je décide de la relâcher.

Totalement ébranlé, je lui tiens la porte respectueusement pour qu'elle regagne sa liberté. Sans aucun mot, hormis un regard de dédain, elle partit laissant un affreux vide... Celui dont elle a tant peur.

Avis aux scrutateurs... aux chercheurs... il vaut mieux laisser en paix, les secrets de sorcière !!

mardi 17 avril 2012

Chronique de Monthermé


Approchez... Approchez Bonnes gens !! Laissez moi vous narrer façon Maïa Luna, mon périple ardennais...
Nous partîmes à quatre. Mon agent (oui toute bonne sorcière respectable se doit d'en avoir un désormais), deux jeunes troubadours (croisés lors d'un autre salon et avec nous nous liâmes d'amitié) et moi même, faire un LOOoooong voyage à travers la France pour rejoindre charmante bourgade aux fins des bois ! Le gîte et le couvert nous étaient offerts (moyennant menues piécettes). Pensez donc, 7h30 de trajet nous avaient quelque peu éreintés. Mais ça y est !! nous y voilà... Monthermé !

Nichée au creux d'une vallée, entourée de bois, cette ville là, nous promettait monts et merveilles à notre arrivée... Déjà auprès du bourgmestre, je fis forte sensation quand je me présentai pour trouver le point de ralliement... Point étonné du tout que je fasse partie de l'univers de Féerie (sans doute ma goule joyeuse et ma tignasse rousse). Nous ne fumes guère déçus de l'accueil de cette bourgade tout au long de notre séjour.

Si le coin dodo était spartiate, l'humeur qu'il y régnait était digne des colonies de vacances dans lesquelles, gamine on m'envoyait. L'installation fut vite bazardée pour pouvoir profiter pleinement de notre coin de villégiature.

On nous avait signalé une taverne dans laquelle se restaurer. Décision fut prise à l'unanimité d'y aller manger. Au fil des jours, nous en fîmes notre repaire et nous liâmes d'amitié... à tel point que je me permis (dans un moment d'euphorie) vouloir échanger la note contre un paquet de Mentos... Ce qui fit mourir de rire mes compagnons de route jusqu'aux larmes. Sans le doute le geste tellement spontané ou le regard interloqué que me lança la tenancière ?! Fi donc de ceci... Elle ne m'en garda aucune rancune... Bien au contraire et nous demanda de signer l'affiche de l'année (et toc pour les autres... n'avaient qu'à pas partir comme des voleurs) !

Seulement voilà... Si la nuit était tombée, l'envie de dormir ne faisait pas partie de nos priorités... Plutôt celle de s'amuser. On nous chuchota qu'à quelques kilomètres de là, que se tenait un convent de musiciens celtiques et qu'on y recevrait fort bon accueil ! Ayant rencontré en cours de route, une jolie âme esseulée, nous l'embarquâmes sans le moindre état d'âme dans notre nouveau périple... Nos deux jeunes troubadours par l'aventure esmoutillés, se voyaient déjà combattants les loups à la sortie du bois... Que nenni, ce fut une licorne que sur notre chemin nous rencontrâmes !! Si... Si... je vous jure. Nous avons été quatre, que dis-je ? Cinq a la voir (bon on doit dire que l'on dévia aussi vite fait sur « mon petit poney » multicolore – mais avouez que cela n'a pas la même classe !!). Enfin, la taverne montra le bout de son museau en plein milieu des bois (c'est fou ce qu'ils ont comme bois dans le coin). L'ambiance y était détendue et rieuse. Il n'en fallut guère plus pour nous plonger dans le bain... Irish coffee pour tout le monde. Si la musique nous ensorcela... L'alcool fit le reste ! Le rire coulait en cascade comme les larmes dans nos yeux. Mais il était l'heure d'aller enfin se reposer. Je vous dois quelques confidences... L'envie de dormir pour ma part avait dû se carapater dans la forêt, car j'avais plutôt envie de sauter en riant sur le lit de mes compagnons telle une sale gamine effrontée (que j'ai été durant tout le week-end). J’eus pitié néanmoins des mines éreintées de mes compagnons et allai me coucher en trainant les pieds, rêvant déjà aux lendemains qui s’annonçaient enchanteurs....

TADAAAAA réveil matin tonitruant au gîte, ça galope dans tous les sens. Tout le monde se prépare. Nous sortons du lit, un poil froissés et déboussolés (je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit – foutu irish coffee !!). J'éclate de rire en deux minutes devant nos mines dépitées au sortir du lit. Je cogne au mur pour secouer les deux troubadours. DEBOUT LA DEDANS !!

Arrivés sur le site...en mal de sommeil, je décidai vite fait sur le gaz de m'octroyer une balade jusqu'au camp arthurien. Mais sur mon chemin, je croisai une chapelle d'ou émanait une douce mélodie... Je montrai juste mon museau dans l'encadrement de la porte...


Il y avait tellement de sérénité dans cet endroit et à ce moment là, que sur la pointe des pieds je me faufilai jusqu'à l'autel et m'installai sans un bruit sur un banc... Eve était là... Comme au premier jour, faisant glisser ses doigts fins et aériens sur sa harpe celtique. Elle m'offrit un concert privé, qui m'apaisai et me laissai ensorcelée... Il m'en couta un énorme effort pour reprendre mon chemin !
Installation express sur le stand, trois cafés avalés, j'ouvrais péniblement un oeil... Une musique vint jusqu'à mes oreilles. Un joyeux lutin ouvrait la marche, un autre le suivait en sautillant... Je les veux !! pour mes réveils matins endoloris. Ils seront du plus bel effet dans mon jardin (sic).


Houlàààà, les affaires soudain se corsèrent. Un chevalier apparut dans ma ligne de mire, je tombai pratiquement en pâmoison... Arrrrgh, un fantasme ambulant !! (n'ayez crainte pour ma vertu... Il m'ignora superbement... Voir me snoba- contrainte et forcée j'en fis donc autant !).


La cour d'Arthur au grand complet défila devant nos yeux émerveillés. Tout au long de ces quelques jours, nous croisâmes artisans, conteurs de rêves, faunes enchanteurs, sorcières et loups. Nous vivions les légendes... Nous en faisions partie !

Dieux que les jours défilèrent trop vite à notre goût ! Que nos soirées furent endiablées, enchanteresses, pleines de rires et de délires, accompagnées d'irish coffee - tous plus bons, les uns que les autres.
Les couchers furent durs (je trainais toujours autant des pieds – voulant boire la coupe jusqu'à la lie et entrainer mes compagnons dans de nouvelles aventures), les nuits parsemées de rêves (remplis de chevaliers... rhaaaa lovely ♥), les levers éprouvants (surtout pour mes compagnons qui m'entendaient rire dès le réveil). Le dernier jour, la fatigue se lisait sur tous les visages. Les rencontres furent splendides ! Les échanges magnifiques.


Nous nous fîmes une belle promesse... Et si nous, à notre tour... avec nos petits moyens... En prenant le temps qu'il faudra, nous en faisions un ?! Un beau festival féerique et médiéval pour le Grand Sud Ouest... Ou tous nos nouveaux amis viendraient nous y rejoindre ?!

Ce serait beau hein ?!
En attendant... On repart dans un mois pour un refaire un... Promis !! Je vous raconterais tout !!

(une tendre pensée pour Dominique et Yoann qui ont eu droit à beaucoup de fous-rire, des réveils matins tonitruants et des couchers terribles.... à ma Coco avec qui j'ai eu de grands moments de confidences - presque sur l'oreiller. A notre jolie rencontre - Stéphanie qui nous a suivi dans nos purs délires. Et à toutes ces belles rencontres qui m'illuminent encore le regard !!)

lundi 5 mars 2012

Ce n'est pas qu'une histoire de sorcière !!

Ascain 03/03/2012 - SUD OUEST

Frédérique Pinson Ibarburu, créatrice de bijoux fantaisie



Frédérique Pinson-Ibarburu avec ses créations. (Photo A. D.)

Création de bijoux fantaisie, gestion de son site de vente de ses colliers, parures, bagues ou bracelets, mais aussi courses de trainières dans un club d'Hendaye et passion de la photographie, Frédérique Pinson-Ibarburu est du genre hyperactive. « La création est quelque chose qui me tient à cœur depuis longtemps » explique cette décoratrice de métier, étalagiste et maquettiste pour la grande distribution. Un secteur qu'elle a quitté pour vivre ses passions. « Créatrice de bijoux depuis plus d'un an, pinceaux, plumes, perles de verre de Bohême, Murano ou Majorque environnent mon quotidien et m'apportent l'air dont j'ai besoin », déclare-t-elle.

Sur les marchés :

Originaire de Charente-Maritime, cette fille de marin ancrée à Ascain depuis 2006 est désormais devenue « auto-entrepreneur ». Elle commercialise en direct son travail lors de marchés de Noël ou de marchés nocturnes en été. Mais pas seulement. Convaincue que l'avenir passe désormais par l'outil informatique, elle vend donc toute l'année ses modèles sous sa marque : « Sort-Céleri », un nom qu'elle a déposé en forme de clin d'œil au titre de son premier roman écrit autour « d'une sorcière aux mœurs légères ».
« Le réseau Internet m'a permis de faire des rencontres d'autres créatrices de la région » raconte-t-elle. C'est d'abord Alice L, une styliste qui lui commande des collections de bijoux spécialement réalisées pour ses défilés de robes. Puis ce sont une esthéticienne de Souraïde (Couleurs de Soi) et une photographe de Bayonne (Dorothée Lubin). Comme toutes les quatre se complètent dans des professions liées à la mode, un collectif est rapidement formé. Ensemble, elles participent maintenant à différentes manifestations telles que le Salon du mariage à Dax ou l'élection de Miss Sud-Ouest à Hossegor.

Rédactrice de billets d'humeur sur des blogs depuis longtemps, Frédérique poursuit également son travail d'écriture. Elle a signé un deuxième roman en novembre dernier aux éditions Corinne Ozenne. Intitulé « Le Grimoire des anciens », il y est question de pirate, de dragon et de mages. Et bien entendu de sorcière.
Tél. 06 24 37 24 42. Site Internet http://www.sortceleri.kingeshop.com

mardi 21 février 2012

Vers un nouveau grade de Sort-Céleri


Donc, j'ai reçue une fameuse mouette pas rieuse, mais messagère qui m' informe de mon infortune de devoir passer OBLIGATOIREMENT un nouveau grade de sorcellerie. Et ceci devant un jury pas commode ! D'abord parce que pour certains ce sont des amis et pour d'autres quelques différents nous oppose. Enfin, toujours est-il que je fais le pied de grue à 3 h du mat devant un chêne centenaire dans l'attente de tirer au sort les sortilèges que je dois créer ET avaler ! Ben tiens ! Comme ça si je foire mon coup, je vais me retrouver aux antipodes d'une sorcière sexy et débridée ! Tadaaaa, la chouette hulotte de l'arbre voisin ulule péniblement la demie de 3h. Je me pèle l'oignon !

Paf ! Apparaît devant moi dans un tourbillon étincelant le jury habillé de pied en cape. Jack et sa tenue de corsaire, le poitrail découvert sur ses somp-tueuses tablettes de chocolat, le tricorne prêt à se mettre au garde à vous. Philibert a du mal à tenir ses yeux ouverts... faut dire que les marmots ont eu la rougeole et ne l'ont pas laissé dormir depuis cinq jours. Ryan, mon fameux mage tire une tronche de trois mètres de long... Normal, nous sommes un poil en froid. Mais là, ou j'attends Elorn (mon super dragon rouge) c'est un Ancien qui se dresse devant moi, les sourcils froncés. Il a été décrété qu'il fallait une personne neutre pour que je puisse passer ce grade en toute légitimité !! Pffff quelle chierie ! Le rouleau scellé qu'on me tend ne me tire pas les larmes de joie. Ça sentirait même la loose à plein nez.

    • POTION D INVISIBILITE & L'ART D'ÊTRE AMOUREUSE...
    • Temps de réalisation 1/2h.
    • 5 ingrédients majeurs et 3 secondaires.

L'ancien me jette un regard remplit de mépris et lance le :

TOP DEPART.

Je commence par le plus facile : l'invisibilité. 33 pincées de poudre de « passe-muraille », 12 gouttes de « courant d'air », 6 comprimés de souffle de colibris. Je réfléchis... Humm... Je rajouterais bien un zest de cristal. Je jette un coup d’œil à Philibert qui acquiesce discrètement. Le 5ème élément sera une améthyste pilée. 3 oignons de haut vol, une aile de libellule et pour finir 2 gratouillis de vol de dragon. J'allume sous le chaudron et commence à délayer le tout. Je laisse prendre quelques bouillons. J'en profite pour me ruer sur la préparation de l'art d'être amoureuse. Idée saugrenue moi qui suis un éternel coeur d'artichaud !! enfin, je dois m'y plier. Et hop par ici les 4 pincées de tubéreuses, 4 pétales de ylang-ylang, 2 gousses de vanille,

3 cuillerées à soupe d'érotisme (ça ne fait de mal à personne), 1 pincée de sentiments débridés et une gorgée de poudre de légèreté... Un pétale de rose, 2 gouttes de minauderies, 1 de libertinage (là j'ai un énorme doute... libertinage ou pas ?! Rhooo allez je laisse tel quel... on verra bien !). je mixe le tout et le distille à l'eau pure des Ondines. C'est prêt !! A TAAAAABLE !
Je retourne à mon chaudron pour filtrer le tout, et en ressort une pommade (beurk va falloir que je me tartine avec en plus). Je dispose le tout d'un air triomphant devant mon jury... Z'avez qu'à bien vous tenir !!
Roulements de tambours... le jury délibère...
VALIDEE !! Réalisation approuvée avec mention. YES ! 
L'ancien et voix d’outre-tombe m'annonce qu'il est temps de gouter mes potions et de valider leurs effets... Gloups !!
Je m'esquive derrière le gros chêne pour me dessaper, ne restant qu'en lingerie (whouuuu) pour venir me tartiner de pommade d'invisibilité ! Et ça marche ! Juste avant de finir mon tartinage en règle, j'avale l’élixir d'amour.... heu.... n’aurais-je pas dû inverser les potions ?! Tant pis ! J'assume ma boulette.

Profitant de cette invisibilité, je me glisse Sans bruit derrière le jury... je souffle dans le coup de Philibert qui frissonne. J' effleure tendrement la tignasse Ryan, avant d'y mettre sauvagement ma main pour lui ébouriffer les cheveux d'un geste canaille. C'est sur Jack que se termine ce tour de passe-passe. Me collant à lui telle une chatte alanguie, glissant mes mains sur son torse puissant et velu. Il pousse un râle de béatitude. Il tente de m'empoigner... Mais le sortilège est puissant. Il ne peut me voir.

L'ancien (certainement frustré que je le délaisse) annonce la fin de premier round.

TEST VALIDE à 100 %.

j'éclate de joie, mes compagnons me congratule... dans le vide !

Mais au fait... Ils durent combien de temps ses sortilèges ?!

vendredi 17 février 2012

Maïa reprend du service !!


Yeaaaah Maïa Luna est dans la place !! Piouuuuh, la vie de sorcière n'est plus de repos de nos jours !! Je m'étais juste un peu perdu dans les dédales ombragés des mondanités... Il faut dire qu'avoir réussi à sauver le monde de Faérie* vous ouvre les portes de la pseudo célébrité...

Lors d'un convent exceptionnel de présentation officielle, j’eus maille à partir avec un vieux vampire aux dents émoussées mais qui tenait absolument de me défaire les lacets de mon corset dans un vieux placard à balais mités... Il avait soit-disant flashé sur mes gambettes et mon sourire affriolant. J'ai dû jouer de la gousse d'ail éventée pour m'en débarrasser ! Non sans peine d'ailleurs, mais j'obtins enfin la paix en forçant un peu sur la dose d’antidépresseur collé en douce dans son mojitos ! Oui, je sais ce n'est pas réglo... mais c'est de bonne guerre !

Bon on passe sur la fin d'année qui ne fut guère reluisante côté festif ; seule en tête à tête avec Belzébuth (mon damné chat), c'est assez limité comme conversation ! Une fois la coupette de champ (éventé car entamé depuis quelques mois déjà) bue, un dernier clin d’œil à la lune et zou au lit... Le chat en profita pour se faire la malle et hurler à la minette tout la nuit. Infâme lâcheur ! Adoptez des z'animaux qu'ils disent ! J'étais loin de mes nuits remplies de luxure auxquelles j'étais habituée avec Jack ou Ryan ! Fameux amants qui d'ailleurs m'ont lourdés comme une vieille rombière déplumée, l'un pour son ancienne amante préférée... Et l'autre pour disparaître purement et simplement dans les limbes de l'oubli...

Bref, en ce début d'année, je trainais lamentablement mes guêtres d'un ennui à un autre. Quelques potions ratées ! Quelques sorts mal embouchés... Rien qui ne fassent friser les piquants à un hérisson. Jusqu'au jour où.... Le fameux journaliste de l'écho des Sorcières vint me voir pour me demander de lui raconter ma vie... Nostra-Ollibrius qu' il s'appelle*... Remarquez avec un nom comme celui-là , ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille ! Donc, ce fameux journaliste au demeurant fort sympathique me demanda rendez-vous pour faire plus ample connaissance. Chose que je lui accorda de bon gré (après tout, je ne suis pas farouche et si on peut rendre service au Monde de Faérie, allons-y).

Heu.... Je reste encore dubitative sur l'entretien ? Entretien ou questionnaire digne de l'inquisition, je me demande encore. Bref, je passais (tout en tiquant légèrement) à diverses reprises sur la tournure quelque peu suspect de ces questions. Sourires en coin, coup d'oeil ravageur... Je restais sur mes gardes. En vain puisque l'entretien se passa somme tout bien ! C'est à son départ que tout se gâta. Les mouettes porteuses de messages déboulèrent en rang serré dans mon jardin jusqu'au petit matin !!

    • Ravi de vous avoir enfin rencontré !
    • J'aime votre regard sur la vie de sorcière !
    • Quelle énergie, quel sourire !
    • Restons en contact voulez vous ?

Ce qui au début me fit sourire... Finit purement par m'agacer et répondit d'un coup de plume enflammée :

    • Et cet article dans l'écho des Sorcière ? C'est pour quand ?

La réponse fut sans détour...

    • Tout dépendra de vous...
Non ? Attendez... Je rêve ? Ais-je bien compris la chose ?! Fort en colère, je virais les mouettes à coups de balai rageur... Il ne sera pas dit que la sorcière donnera de son corps pour raconter son histoire... non mais à quelle heure ?

Je m'obstinais sur une mouette qui ne semblait nullement effrayée par mon balai et mon coup d’œil cruel. A sa patte scintillait un message qui ne pouvait découler de l'autre Ollibri-machin-truc...

CONVOCATION au tribunal des Sorcières !
Passage obligatoire devant jury pour un nouvel échelon de sorcellerie.
Jury désigné : Jack Rackham, Ryan, Philibert Trulututu, Elorn.
PRESENCE OBLIGATOIRE (aucune excuse à deux balles ne sera tolérée)

C'est quoi encore ce sale délire ?!!

* à découvrir dans le Grimoire des Anciens (Corinne Ozenne Editions)