dimanche 29 novembre 2009

La marque de Maia

Au fur et mesure que je m’éloignais dans le passage souterrain, je n’en finissais plus de me poser des questions sur le mystérieux personnage que j’avais rencontré. Je ressentis une furieuse envie de me gratouiller le bas du dos. Je passais ma main dessus et en eu un soulagement certain.

Le gratouillement repris de plus belle. Mais c’est pas possible, j’ai choppé des puces ou quoi ? Je finis par poser tout mon barda par terre, pour m’ôter mes oripeaux et voir de plus près ce qui me démangeait. A force de contorsions, je réussies à découvrir ce qui me chatouillait gentiment….

14 ans plus tôt…

- Maïa ! Il est temps pour toi, d’avoir les marques de notre appartenance, il faut que tu le fasses sans tarder.

- Oui, je sais… Mais on peut pas faire autrement c’est sur ?

- Non, il faut en passer par là, tu le sais, tu as crée ta marque, donc on y va…

Je me retrouvais dans une cave aux murs de pierre et arcades coutées, ou quelques chandeliers faisaient une lumière tremblotante. Des ombre mouvantes parcouraient le sol et le plafond. Sur une grande table monastère, des coupelles remplies de pigments de couleur, tout un tas d’ustensiles qui me parurent plus barbares les uns que les autres. Il fallut me pousser pour que j’approche de la table. Un grand type style viking apparut comme par enchantement. Je jetais un coup d’œil sur ses mains… heu devrais-je dire plutôt paluches ? Battoirs ? Je suis sur que d’une main, il me couvrait la moitié du dos !

- ça y est, elle est prête ? Donne moi ton modèle Maïa, et installe toi.

Je lui tendis mon dessin d’un geste tremblant, cherchant du regard le moindre échappatoire...en vain ! D’un geste ferme, mon viking me posa la paluche sur l’épaule et me fit assoir de force sur le tabouret face à la table.

- Vaudrait mieux que tu ôtes ton pull, sinon c’est moi qui le fais, et je vais pas être des plus doux, j’ai pas de temps à perdre !

Sous l’emprise de son ton autoritaire, je restais coite et obéissante, je ne voulais surtout pas le provoquer…histoire de risquer une taloche qui m’assommerait sans coup férir. Du coin de l’œil (inquiet le coup d’œil), je le vis préparer un instrument barbare qui se mit à faire un vrombissement de tous les diables. Il y ajouta le pigment noir.

- t’es sûre que tu le veux dans le bas du dos ? T’es pas épaisse ma fille, tu vas morfler grave !

- Heu.. O..ui. Je ne veux pas qu’on la voit. Seuls quelques privilégiés la découvriront.

- Hum à ta guise ! Respire profondément et serres les dents. Et surtout ne gigote pas !

- mmm mmmm…

Pour serrer les dents, je les serres, et tout ce que j’ai à serrer d’ailleurs. Le vrombissement se rapproche de moi, je sens une main glacée qui se pose sur mon dos et malgré moi fais un sursaut.

- Bouge pas, j’te dis !

Et c’est parti… au début, hormis un grattement, je ne ressens rien, je suis rassurée… Trop forte la fille !! puis la douleur s’installe et irradie dans tout le bas du dos.

On dit que les grandes douleurs sont muettes !! Heu oui certainement celles de l’âme, parce que celle là de douleur, je l’ai HURLEE !! Cette histoire a durée quatre heures, durant lesquelles j’ai appelée ma mère, mes amis, au secours ! Tout ça pour la marque du clan au creux des reins.

Une pensée pour les tribus qui se font encore tatouer à l’ancienne, dents de requin ou aiguilles dans le bouchon. Et dire que les Maoris en font sur tout le corps. Ils sont dingues.

Moi qui est une sainte horreur des aiguilles, que dis-je une trouille bleue de tout ce qui se pique dans la peau, je me suis fais tatouée. IMPENSABLE ! Mais je l’avais fait. En couleur de mieux ! Ouaiiiis. Je l’avais au moins pour toute la vie ! Ben non, au bout de 3 ans, les jolies couleurs se sont envolées.

- t’as la peau acide Cocotte ! Tu me bouffes les pigments, faut tout refaire. Z’êtes chiantes les sorcières avec ça !

Et c’est reparti… douleurs.. Pleurs…couleurs…

En repassant ma main sur mon tatouage, la petite fée qui y est installée, se mit à frémir et à battre des ailes. Elle semblait se réveiller d’un long sommeil. J’étais interloquée…

- Ha non ! J’en ai pas chiée comme une malade pour que tu te fasses la belle, tout ça parce que tu as des copines dans le coin ! Je ne t’ai pas créer pour que tu te sauves, mais pour que tu me protèges. Tiens toi le pour dit !

Le chatouillis cessa instantanément. Elle se replaça, un dernier regard et se rendormit.

Le grand PRIX



Dame Sco et Jack m’ont tagués conjointement (ils en rêvent), du prix


THE 2009 BLOGGER APPRECIATION AWARD !


C’est dingue !! - 1 je ne savais pas que cela existait et 2 - j’étais loin de penser que je le méritais !!

Il faut bien sûr se plier aux 7 conditions pour l’avoir complètement, je m’y plie de bonne grâce, sachant pertinemment que je ne pourrais en remplir une….

Remerciements : Sco’, Jack, je vous en remercie du fond du cœur, vous me touchez par ce geste…Vos liens sont : http://lespetitssecretsdedamescoffield.blogspot.com pour Dame Sco’ (notre grande tueuse à gage) et : http://rackhamjack-lerouge.blogspot.com pour Jack (le pirate au grand cœur)


Raconter 7 choses inconnues de vous sur moi : je vais m’y atteler !


Et là, ou je vais être très nulle, c’est que le peu d’amis(es) blogueurs que j’ai ont déjà été tagués !! Arghh ! Me voilà bien ennuyée !! Je vais quand même vous les citer…

Cat : http://ainsisoitelle.blogspot.com/

Bérénice : http://berenicecarpediem.blogspot.com/

Ysa : http://mondysa.blogspot.com/

Charles : http://monjardinsecretvraimenttressecret.blogspot.com/

Colombine : http://elle-c-dit.blogspot.com/

Bon c’est là que ça se complique… les sept choses sur moi…

1- Je suis une grande phobique (et encore le mot n’est pas assez fort) du monde médical, hospitalier…Peut-être parce que je suis passée une dizaine de fois sur le billard dont deux qui m’ont sauvées la vie. C’est plus fort que moi je panique dès que j’ai une aiguille à portée de regard, une infirmière ou un médecin dans la pièce que moi (et pourtant je les admires du plus profond de mon cœur).

2- Un poil hyperactive, j’ai toujours un projet sur le feu. Plus j’ai d’occupations, de travail, mieux je suis. Et pourtant mon boulot me prend 95% de mon temps !

3- Pour me calmer je pratique le cerf-volant… ça peut vous paraître bizarre, mais ça me calme, me détend. À force de piquer les cerfs-volants de mes amis, ils ont finis par m’offrir mon jouet… une aile delta qui a une force de traction de 90 kilos (moi je n’en fais que 50 toute mouillée) et une résistance au vent de force 4. Inutile de vous dire que je peux faire de beaux vols… (ça compense mon balai).

4-Il paraîtrait que je suis un brin autoritaire ! Enfin c’est-ce qui ce murmure… C’est vrai, je le reconnais. C’est comme j’ai décidé. Peut être est-ce à force d’avoir grandie, évoluée dans un univers uniquement masculin. Je crois que je tiens aussi du tempérament de mon père.

5- Pour mes amis je donnerais tout, je n’en ai pas beaucoup, ils se résument à 7 personnes, mais notre amitié dure pour certains depuis plus de 20 ans. Ils ont partagés ma vie, m’ont suivies dans mes délires, mes déménagements et maintenant dans l’aventure de Maïa… J’adore les réunir, et les voir rire !

6- l’écriture est un bon exutoire pour moi. J’y fais passer, mes joies, mes peines, mes espoirs et des déceptions. J’ai mis longtemps à trouver le personnage de Maïa (Jack m’a donné un bon coup de pied au c… pour que je fasses ce blog), et je l’avoue, ce serait un rêve de la voir un jour chez les libraires.

7- J’ai un mari adorable que j’aime par-dessus tout et qui a le pouvoir surhumain de me supporter…mes délires, mes caprices, mes joies et mes peines. Peut-être le vrai sens du mot mariage.

Voilà à quoi je me résume… Et puis je pourrais en rajouter un aussi, j’ai découvert l’univers des blogs ou quelques amitiés se sont liées.

De sacrés personnages !

mercredi 25 novembre 2009

Le plan a deux balles

Tandis que Maïa s’enfonçait plus profondément dans la grotte, une feuille au vent voletait, de ci, de là, s’accrochant durant un court instant à une branche de sapin, pour dans un nouveau souffle s’élever vers la montagne toute proche. Alors que la feuille prenait un nouvel envol, une main griffue surgit d’une cache pour s’en emparer…

- Gnark..gnark..gnark… Qu’elle est donc cette précieuse chose que tu as laissée s’envoler Maïa ?
Triturant la feuille froissée et passablement raturée :
- Damned ! L’écriture de Philibert ! Cette garce de sorcière s’est acoquinée avec mon ancien bras droit… Je les pulvériserais tous les deux, les faisant souffrir de mille morts…. Je…Je… TOUSSS TOUSSS.
Callaghan l’infâme passait par toutes les couleurs de l’arc en ciel pour réussir à trouver un peu d’air. Au bout de quelques instants, il reprit son souffle, regardant mieux la feuille portée par le vent.
- Hummm, changera pas celui-là toujours à nous faire des plans à deux balles qui ne veulent rien dire….C’est quoi un graphique ? Le médaillon.. Moui.. La constellation Maïa.. Elle l’a fait… Ryan ? NOOooon !!! Ce maudit aussi ? Elle les aura donc tous à sa botte ?! Mais que leur fait-elle pour qu’ils se rallient comme ça à sa cause ? Et puis ce loup là ? C’est qui ? C’est quoi ? Ha Jack… Mon ami et son précieux bateau…

Se dirigeant vers sa boule de cristal, il entrevit au-delà de la brume, Maïa qui parlait à une ombre encapuchonnée.
- Qui c'est celle là encore ? Non mais c’est pas vrai ! Va y avoir encore beaucoup de monde comme ça qui vont débarquer ? C’est ma quête ! Mon grimoire !!! PERSONNE NE L’AURA VOUS ENTENDEZ… C’EST MOI QUI DETIENT LE POUVOIR DU GRIMOIRE ! Je serais le roi du monde.. Tout le monde sera à mes pieds, je régnerais en maître ! Je déciderais de qui vit, qui meurt…

Un courant d’air s’introduit dans la cache, prétextant l’innocence d’un air léger, fait la feuille se soulever… et reprendre sa liberté.

lundi 23 novembre 2009

Rencontre




J’eu à peine le temps de récupérer le médaillon que le pic du diable s’est affaissé. Je vais avoir du mal à expliquer pourquoi une partie du paysage a été modifiée du jour au lendemain. Au moment ou je sautais à travers la porte, je me demandais bien sur quoi j’allais tomber.

- Bienvenue dans mon monde jeune sorcière ! Il y a fort longtemps que je n’ai vu âme qui vive passer cette porte. Viens donc près de moi, ta compagnie me fera du bien.

La voix d’outre-tombe rebondit sur les murs, je n’arrive pas à définir d’où elle vient. La nuit opaque s’est transformée en lueur grisâtre ; je ne peux qu’avancer, la porte par laquelle je suis entré s’est effacée. Il fait froid et humide, je sens l’eau qui suinte sur les murs, quelques ruissèlements se font entendre. Au sol, là ou doivent se tenir mes pieds, je ne vois qu’une nappe de brouillard. En gros j’avance à l’aveuglette ; d’un pas hésitant, redoutant la moindre chausse-trappe qui me jetterait dans un cachot humide.

- Avance donc, tu ne crains rien, viens te réchauffer auprès de mon foyer.

Au détour d’un rocher je découvre… une grotte immense peuplée de fleurs lumineuses, d’arbres gigantesques, une cascade surplombe pour tomber dans un lac d’un bleu intense. Sur la berge, un feu est allumé sur lequel se penche une silhouette encapuchonnée. Celle-ci me tend une main avenante et m’invite à la rejoindre.

- Haaa.. Te voilà Maïa !

Bon ça c’est fait ! pas besoin de faire les présentations, on sait déjà qui je suis. Posant mon sac et mon balai, je m’installe face au feu et à mon drôle de personnage. Sous la capuche, je ne vois que deux yeux qui scintillent, je n’arrive pas à distinguer de visage.

- Merci.. Et vous êtes ?

- Ton destin ? Ton avenir ? Ton Juge ?… Un peu les trois surement.

Je suis prévenue, ça ne va pas être une partie de rire. Si je dois être jugée sur mes actions, on va me désigner coupable d’office c’est sûr ! Le bûcher va m’accueillir ! Bel avenir !

- Ton avenir te fait du souci ? Pas de bûcher pour toi ! N’oublie pas que tu as de grimoire des anciens à retrouver. Certes, ça ne va pas être une partie de plaisir, mais tu y arriveras.

Je grince des dents sur la partie de plaisir. Je m’en serais douté que ça n’allait pas être du gâteau ! Un éclat lumineux près d’une fleur attire mon regard. Une fée minuscule volète de fleur en fleur… En y regardant mieux, ça grouille de fées et d’elfes, tous affairés auprès de la nature luxuriante. Pour un peu, j’en aurais la mâchoire qui tombe. Je regarde mon hôte d’un air ébahi ; dans la capuche, j’aperçois un sourire étincelant. Je suis dans le monde du petit peuple.

- Hé oui ! Tout n’est pas légende ! Si toi et tes amis existent, le petit peuple aussi. Et tu as les yeux et le cœur pour les voir. Ils t’aideront dans ta quête… Tout ce qui est légende te soutiendra. Certains te mettront à l’épreuve.

- Moui … Seule contre tous !

- C’est là ou tu fais erreur, tu n’es pas seule ! Tu as déjà sut t’entourer de puissants alliés, Jack le pirate, Ryan un des mages les plus puissants, Turlututu ton guide… et le monde lupin, le loup. Ta plus grande protection est le médaillon, il t’aide à développer tes pouvoirs, c’est ta carte jusqu’au grimoire.

- Le fameux grimoire des anciens ?! Qui il y a-t-il dedans ?

- Oui celui là même, tout le savoir de Faërie, la protection de nos mondes… Celui dont Callaghan veut s’emparer. Tu dois le trouver pour le protéger.

- Attends, il se protège tout seul, puisque personne ne sait ou il se trouve, non ? Pourquoi j’irais batailler à le chercher…

- Callaghan est sur sa piste, il s’en approche, et il te surveille, tu détiens des éléments qu’il n’a pas…

Ça ne me dit rien qui vaille cette affaire. Jusqu’à présent, Callaghan je n’en avais fait qu’une bouchée, mais connaissant son esprit retors et revanchard, je me doutais bien qu’il n’allait pas s’en tenir là, surtout s’il voulait détenir le monde de Faërie dans ses tites mimines poilues !!

- Prends cette pierre, elle te protègera en chemin. Elle te reliera aux éléments. Et va… Plus loin on t’attend.

Sertie dans un tourbillon d’argent, une améthyste douce et laiteuse se balançait au bout d’un cordon de cuir. Laissant mon étrange hôte au coin de son feu, mon balai, son sac, ma pierre et moi reprenons notre chemin pour continuer notre chemin...

jeudi 19 novembre 2009

la porte des deux mondes



Le sort en est jeté ! Faut plutôt être tordu pour venir gravé dans la roche une telle citation… Je me demande combien de pèlerin ont eu l’occasion de la voir celle-là. Message de bienvenue ? Avertissement ? Je pencherais volontiers pour le second. Je laisse courir mes doigts sur la gravure, profonde, régulière, glacée. Un vrai boulot de pro ou de sorcier. J’aurai préféré un panneau de bienvenue : « Le pic du Diable vous accueille pour le meilleur comme pour le pire. A vous de juger ».

- Au Pic du Diable, c’est dans le coin : les parole de Philibert me résonnent encore à mes oreilles ! Ben j’y suis au Pic du Diable, mieux que ça même SUR le pic du diable ! Le vent me hurle toujours dans les oreilles, et il n’est pas du genre sympathique, s’il pouvait je crois bien qu’il me clouerait à terre. Et ces environs là sont plutôt du genre vaste, je culmine le paysage de plus de 1 500 mètres d’altitude.

J’ai beau écarquillée les yeux dans tous les sens, je ne vois rien d’autre que le paysage désolé de ces montagnes enneigées. Je sors de mon sac à dos, les fameux papiers de Philibert, il doit bien y avoir quelque chose sur le pic du Diable… un coup de vent éparpille les feuillets qui s’envolent dans un bel élan. J’en rattrape la plupart, mais un se sauve en catimini au dessus du vide.

- Merde, j’espère que c’était pas le plus important…

- ….portant : me répond l’écho.

Au milieu de ce fatras, je trouve un mot sur une porte qui s’ouvre sur un autre monde, une incantation à ajouter, et le tour est joué. J’ai fait trois fois le tour du pic, je n’ai rien vu, ni porte, ni grotte. Hormis, des pierres, des rochers, une herbe folle. Et je me vois mal appuyer sur chaque pierre ou rocher pour voir s’il y a un mécanisme d‘ouverture… Bon autant s’en remettre à la magie.

-Vérité des mondes, qu’apparaisse dans l’ombre

la porte des éléments, qu’elle s’ouvre sans tourment

Pour me faire entrer, dans l’antre des oubliés.

Murmure de mots anciens … Un grand calme résonne, plus de vent. Plus de hurlement. Je refais un tour pour voir s’il y a eu changement. Malgré moi, je suis surprise…À côté du Pic, soudain apparait une sorte de grotte, fermé par une lourde porte. Non pas que je doute de la magie des mots, mais ça me surprend à chaque fois. La porte est en bois, elle est usée, patinée par le temps, les intempéries semblent avoir eu le dessus sur elle. Fermée ! J’ai beau vouloir la secouer dans tous les sens, m’arque bouter sur elle, elle ne bouge pas d’un millimètre. Rien n’y fait. Son usure n’est que semblant. Pas de poignée, de serrure. Encore un dilemme ! Je jette un coup œil entre les planches disjointes. Je ne vois rien, l’obscurité derrière est telle, que je ne distingue que dalle de ce qui pourrait m’attendre. Une idée à la con me traverse l’esprit.

- Sésame ! Ouvre toi !

J’éclate de rire, l’écho en profite pour s’en emparer et faire résonner mon rire dans les montagnes. Brrr : ça devient sinistre au fur et à mesure que cela se répète.

Je pourrais prendre de l’élan pour me jeter contre cette foutue porte, mais hormis y laisser mon épaule, je sais pertinemment que cela ne servirait à rien. Je farfouille dans les papiers de Philibert. Dans l’obscurité du sac, mon médaillon se met à flamboyer, je le saisis et le sors à la lumière. Mes yeux se posent sur la porte, dans une pierre, un rond se forme. Trop facile ! Pile poil la forme du médaillon. Pas le temps de réfléchir, mes gestes se font plus vite que mes pensées, en un clic, le médaillon est posé. Une aura bleue-verte se forme sur la porte, une odeur de souffre m’emprisonne le nez, et me fait monter les larmes aux yeux. Dans un grincement de gonds, la porte s’entrouvre doucement pour finir par s’ouvrir vivement dans un claquement. Le sol en vibre, des pierres se détachent du fronton, des lézardes apparaissent sur le sol. Deux choses l’une, ou je me jette dans la gueule du diable, ou je trépasse dans une éboulement sans précédent du Pic. La raison emporte l’esprit, je saute a pieds joints dans l’antre obscure qui me tend les bras.

samedi 14 novembre 2009

Au pied du pic


La nuit fut courte, entrecoupée de rêves, de réflexions. Tout le monde savait ou j’allais et ce qui m’y attendais ! Moi je restais dans le flou artistique le plus complet… Pourquoi me pressaient-ils tous autant ? Et surtout ce silence sur ce que j’allais vivre ou combattre…sauver notre monde de magie. Faire en sorte que les forces s’équilibrent, que les éléments reprennent leur place...

Mais la grande question demeurait : pourquoi moi ? C’est vrai quoi ? J’ai rien demandée ! Suis pas la meilleure, ni la plus grande des sorcières. Je ne suis pas un modèle de vertus (loin s’en faut), plutôt du genre grosse fêtarde. Ma ligne de conduite est farfelue à outrance, outrepassant et bafouant allègrement les commandements de la guilde des sorcières ! Je batifole dans le monde de la piraterie (Jack) et celui des mages (Ryan), sans compter mon bras droit Philibert, mage et gardien des grimoires…

J’ai dû naître avec sur une fesse estampillée : C’est elle qui le fera !

Toc..Toc..Toc…

- Levez vous mon petit, vous prenez du retard, votre mâtinel est servit…

- Humm ?! Oui j’arrive !

Je me renfonce dans ma couette douillette et éventuellement dans les bras de…Ryan. Doux souvenirs… Gnourrf ! Faut que je me secoue. Pas de temps pour la nostalgie !

Effectivement un petit déjeuner pantagruélique m’attend, si j’arrive à décoller une fois avaler tout ça, ce sera un coup de bol. Mon hôtesse arrive avec un chargement de fourrures.

- Pour vous protéger du froid ! Les meilleures qui soient ! Ours, Loup, lynx, rien de tel pour ne pas sentir la froidure du blizzard.

Ma main s’égare sur les fourrures, douces, somptueuses, chaudes. Une bouffée de colère me prend à la gorge. Aussi tentantes qu’ elles peuvent être, je ne vais pas me couvrir d’un animal… Et du loup encore de mieux. On aura tout vu !

- NON ! S’il faut j’irais nue, mais hors de question de me coller du poil d’animaux sur moi. J’ai un ami Loup, suis pas sûre qu’il apprécie la plaisanterie.

- Si vous voulez mourir de froid mon enfant, c’est votre affaire !

« Mon petit », mon « enfant », son côté maternel commence sérieusement à me pomper l’air ! J’avale une dernière gorgée de café, prend mon paquetage.

- Allez, je vous remercie bien pour votre accueil, mais il est grand temps que je reparte, préparez moi la note s’il vous plait.

- Non.. Non… On verra ça à votre retour, mon enfant…..

- Hoooo ! Je vous remercie !

Là-dessus, je prends la porte. Un froid et un brouillard à couper au couteau m’attend.

- Ouais… Si vous en revenez ! Me jette ma bonne hôtesse avant que je referme la porte.

En haussant les épaules, je grimpe sur mon balai et décolle. Je n’y vois goutte ! J’entends une cascade pas loin, je tire sur mon balai pour grimper à la verticale, passée le brouillard et les nuages, le pic m’attend, les alentours sont sinistres. Plus âmes qui vivent ! Même pas un piaf pour me chanter une ritournelle, quel accueil.

Lorsque je pose pied à terre, un hurlement sinistre se fait entendre, mes poils se hérissent, le vent s’enroule en hurlant autour de la pointe, la terre tremble, les pierres roulent.

Sur le roc gravé : Aléa Jacta est.

Me voilà prévenue :

Le sort en est jeté.

jeudi 12 novembre 2009

balade de santé


A peine le temps de refaire mon paquetage… Si Jack était un sorcier, cela se saurait ! Et mes fameuses fioles, ne serait pas un laxatif, un somnifère, et autres médications du même acabit ! Non mais je vous jure hein ?!, c’est vrai que dans le trou du cul du monde, ça va me servir ?

Philibert en a profité pour me fourguer son cahier plein de flèches, de diagrammes, de tableaux. Juste le temps de faire un trait d’humour pour lui demander s’il avait le petit lexique de décryptage (je n’eus droit qu’à son regard noir !), et me voici grimpée sur mon balai, direction ???

Hé mais c’est vrai ça ? Je vais où au juste ? Suis pas équipée Tom-tom moi, la seule carte dont je dispose est le médaillon -face lune, et l’endroit n’est pas désigné du tout. J’ai pas le plan de « vous êtes ici… et vous allez là ».

- File vers le Nord pendant 3 jours !! Me crie Jack

- Oui ! Dès que tu vois la pointe du Diable, tu t’y arrêtes, ça devrait être dans le coin, rajoute Philibert.

Ben tiens ! Trois jours de vol de balai, que du bonheur ! Et puis la pointe du Diable, ça doit être sympa comme étape, il doit y avoir une chambre d’hôte dans le coin. Heureusement mon balai tient le coup, et file à toute vitesse à travers les airs. J’en profite pour coller la panique dans un vol de grues. Traverser leur vol en flèche les laissent un moment déconcertées, désorganisées. Mais moi, j’avoue ça me fait rire ! On s’occupe comme on peut.

Brrr, les nuits sont plutôt fraîches, heureusement sur ma route, je rencontre quelques consœurs qui m’ouvrent leur maison, et m’hébergent le temps d’une nuit. Une bonne occasion d’avoir les derniers potins du jour, de donner des nouvelles, et de raconter mon aventure. Enfin plutôt de répondre à leurs questions ! Parce que la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre… Je vais sauver le monde de Faërie !!

Chacune y va de son astuce, de son sortilège, de sa potion… J’y mets vite le holà, sinon mon balai serait plus chargé qu’une bourrique !

Au fil des jours, le paysage se modifie subrepticement, de plaines en vallons, je quitte peu à peu l’automne pour un monde d’hiver. Je commence à ressentir le froid, comme un oignon je rajoute les épaisseurs.

Au loin se dessine une grande aiguille… La pointe du diable qui émerge des nuages, les sommets des montagnes sont enneigées. Je finis mon voyage enturbannée par une grosse écharpe, d’un bonnet, moufles et goutte au nez. Je descends en piqués, traversant les nuages à toute allure, les déchirant comme un gros morceaux de barbe à papa qu’on arrache du bâton de bois. J’ai trop froid pour appréhender et apprécier le paysage. Je verrais tout ça demain, il me faut trouver un endroit chaud et douillet vite fait, bien fait. Une de mes consœurs m’a affirmée qu’il y avait une petite auberge accueillante au pied du Pic du Diable.

Effectivement accolée à un escarpin rocheux (si je vous jure, ça ressemble à un escarpin !), un chalet de bois enseveli sous la neige est éclairé, une douce fumée à l’odeur exquise sort de la cheminée. Mon estomac en gargouille de joie.

- Bien le bonsoir jeune sorcière, pour ce soir, le gîte et le couvert ?

Une petite bonne femme replète aux joues rebondies (style Bonnemine de chez Astérix), m’attend sur le seuil du chalet, d’un geste ample elle m’invite à rentrer au chaud.

-Découvrez vous tendre enfant, mettez-vous donc à l’aise, on a pas idée de vous forcer à voyager par temps pareil.

- Gnouiii, gnui bien gnaccord gnavec vous ! Gn’est pas humain ! J’ai beau vouloir desserrer les dents, je n’y arrive pas, je suis bleue de la tête au pied, un bruit de claquettes me surprend. He ben oui ! Mes dents !

A ma seconde assiettée de soupe, ma logeuse vient s’assoir à ma table, une tarte chaude dans chaque main ; je me sens l’effet d’un coq en pâte.

- Faut prendre des forces ! Vous avez du retard sur le planning, et ce qui vous attend là-haut, c’est pas joli joli…

Je m’étouffe à moitié… Mais c’est pas vrai, ils se sont fait passés le mot ou quoi ? Ils me mettent une pression d’enfer !

mercredi 11 novembre 2009

Envol de runes


Blabla bla bla.. Protection.. Bla, bla, bla…. Echange… Bla..bla..Destinée…blablabla… Domaine, Deuil… Bla..bla… Inspiration ! Maïa, tu écoutes un peu ?

- Hum.. Hum.. Inspiration ?!! Tu cherches l’inspiration ?!

- Hein ? Mais tu te fous de moi non ? Je ne cherche pas l’inspiration ! C’est la rune de l’inspiration ! Comme celle de la protection, de l’échange, de la destinée, du domaine et du deuil. Des runes, les runes, TES RUNES !!

Je regarde Philibert d’un air bovin… Je ne pipe que dalle à ce qu’il me hurle dessus ! Son marmonnement a fini par m’endormir. Je le regarde attablé, entouré de mon grimoire, de ses livres piqués aux mites, qui expertise mon médaillon à la loupe. Il a rempli pas loin d’un cahier en dessins, croquis, tableau, mon médaillon se retrouve décomposé en tranches, en colonnes dans son cahier. Des flèches de couleurs parcourent les colonnes d’un côté à l’autre, dessinant des arabesques en travers de la feuille. Je ne sais vraiment pas comment il s’y retrouve. Je me retrouve sous son regard plus que réprobateur… Je pense qu’il vaudrait mieux que je me secoue, ou je vais encore m’en prendre une soufflante.

- Pfff ! Allez ! Fais voir le médaillon et explique moi… Ok les runes, je les vois… Oui je les reconnais, je les ai vues dans mon grimoire.

- Voilà, et elles sont toutes sur le médaillon, à des endroits stratégiques, mais il te faudra trouver la formule pour les utiliser à bon escient lors de ta nouvelle quête.

- Hummm, et bien sûr ça pour hier ?

Je reprends le médaillon en main, immédiatement une chaleur s’en dégage, en y regardant mieux, les runes se mettent à scintiller.

- Protection sur le collier du loup

- Echange sur le poignet du mage

- Inspiration sur le chaudron

- Deuil sur l’extérieur du pilier gauche

- Destinée sur l’intérieur du pilier gauche

- Domaine sur le pilier droit

A force de regarder le médaillon, le loup semble me sourire, et je vois des flammes dans le regard du mage, l’impression d’être aspirée par le médaillon…

PLAFFF ! Un envol de papier au milieu de la table se fait…

- Voilà ton sac Maïa, toutes tes potions sont dedans, et puis ton balai t’attend !! Assez perdu de temps avec tes paperasses ! Il faut que tu y ailles, le temps passe vite.

Je ne jurais pas, mais j’ai comme l’impression que Jack est un poil pressé de me voir m'envoler. Je le vois qui tourne en rond, il regarde les papiers de Philibert d’un air sombre. J’ai comme le vague sentiment qu’il a envie de jeter tout ça au feu… Il regarde mon médaillon d’un air torve, au moment, ou il veut s’en emparer, le médaillon se met à flamboyer !

- Qu’est-ce que c’est que cette merde ? Lance-t-il d’un ton rogue.

- tu as voulu t’en emparer, tu es pirate ! Donc un indésirable ! Le médaillon se protège, tout simplement lui répond en souriant Philibert.

- Indésirable ? Tu veux qu’on en cause là ?

Houla, les coqs se dressent sur leurs ergots, il va me falloir de la diplomatie pour calmer les esprits.

- Jack ?! Calme toi, je vais y aller, mais il me faut la correspondance des runes..

- Pas besoin ! Tu as la carte sur l’autre face ! Bouge toi le cul, ma fille ! Le destin est en marche, pas le temps de «couniller», prends ton baluchon, ton médaillon et à cheval. La prochaine lune va arriver !

Surprise, je regarde Philibert qui hoche la tête d’un air triste, Belzébuth vient se frotter contre mes jambes avec un miaulement déchirant. Jack me montre la porte d’un index impérieux. Décidément, on n’est plus maître chez soi !!  

mardi 10 novembre 2009

Maïa vous remercie

Déjà un peu plus de mille visites sur l’extraordinaire histoire de Maïa, et je vous en remercie du fond du cœur.

Mon histoire va continuer, de nouvelles aventures vont m’arriver, de nouvelles rencontres aussi ! Et j’espère que vous serez toujours aussi nombreux à les partager.

Ce n’est que du bonheur de les écrire, et bien plus de vous les faire découvrir.

À très bientôt !

jeudi 5 novembre 2009

Retour prise de tête...



Je reviens à ma chaumière, la tête légère, le cœur apaisé…Cela fait du bien de s’aérer la tête parfois, de jeter aux orties tout ce qui encombre l’esprit, de s’oublier allègrement…Il paraît que j’ai assez musardée ! Mon retour de Samain se fit en fanfare. Une véritable congrégation m’attendait de pied ferme…

Philibert en tête les mains sur les hanches, ne souriait plus du tout.

- ça y est Madame est de retour ? Elle s’est bien amusée, chez les humains ? Madame, n’a pas l’impression d’oublier quelque chose des fois ?

- Hola doucement ! On se calme, ben quoi ? J’ai bien le droit de prendre l’air un peu non ?

- Tu n’as pas vraiment le temps Maïa, tu as une quête à finir !

- Mais…. J’ai récupéré le médaillon ! Je l’ai mon héritage ! Le reste peut bien attendre un peu.

Ce que je n’avais pas dit… Froncements de sourcils, grognements furent leurs réponses. Soit je prenais cette aventure trop à la légère, soit mes amis étaient trop obnubilés par cette quête. Devant leurs têtes rébarbatives, je me piquas d’un fou-rire. Ils sont décidément trop drôles quand il font la gueule. Mal m’en pris ! Un véritable courroux me tomba dessus, j’eus droit à la moral. Jack s’en mêla :

- Le temps nous est compté, le médaillon n’était qu’une première étape, tu dois absolument le déchiffrer pour récupérer le grimoire des anciens…

- Oui ! N’oublie pas que Callaghan est aussi sur le coup, il ne doit pas l’avoir avant toi, sinon s’en est fini des sorcières, et du monde de Faërie, rétorqua Philibert.

Je les regardais, hésitant longuement entre le repentir et la colère. Mais c’est pas vrai ça ! C’est pas eux qui ont ce sont mouillés, ont risqués d’être bouffés, tailladés en pièces !

- Hé Jack !? Je croyais que c’était qu’une vulgaire pièce d’argent ! Tu t’y intéresses maintenant ?!

L’instant d’une seconde, je me revis dans le monde humain, tranquille, pénarde, à ma table de troquet…Sans une bande d’agités qui voulaient absolument que je me jette dans le gueule du loup ! Je sentis un tiraillement sur ma manche, en baissant les yeux, je vis le jeune Nathan qui tenait le coffret de bois et me le tendais avec un grand sourire…

- Dis Tatie Maïa, tu me diras ce que représentent les dessins sur le médaillon ?

Philibert et Jack me regardaient d’un air goguenard. Les salauds ! Ils avaient osés mettre les enfants dans le coup !

lundi 2 novembre 2009

Samain chez les humains

Une fois n’est pas coutume, c’est chez les hommes que j’ai vécue la nuit du passage. Alors que durant cette nuit, nous autres, peuple de faërie remercions notre mère terre, nos esprits, et passons d‘un monde à l‘autre ; Les humains eux, se griment et se parent de nos « attributs » pour se faire peur.

J’atterris en douceur dans une petite ville pour profiter de notre nuit. Il fait doux, la nuit est claire, et l’on voit que la lune se fait ronde et lumineuse. Promesse d’une nuit pas comme les autres. Point besoin de sortilège ce soir, la nuit est magique par elle-même. Le temps de cette nuit, je me déconnecte du temps présent. Cette nuit est la mienne, celle des sorcières !

Assise sur la terrasse d’un troquet, je regarde avec amusement le défilé des déguisements. Débauche d’hémoglobine, Dracula, sorcières, diablotins et monstres en tout genre se pavanent et jouent à se faire peur. Pourquoi veulent-ils tant se faire peur ? Connaître un jour des démons sans ne plus avoir à s’occuper des leurs ?! Cette année, la sorcière se porte sexy, la cuisse légère, le décolleté profond, la poitrine en avant ; le diablotin se veut moulant, et le monstre dégoulinant. Ils sont limite flashions victimes jusque dans leur déguisement.

A défaut d’hydromel, je trempe mes lèvres dans un rhum. Cet alcool ambré me déstabilise, fort, puissant, chaud comme un sortilège.

Des souvenirs de Samain ressurgissent. Le changement d’un monde à un autre. Autre vie, autre temps. Ou les sorcières et mages faisaient partie du présent. Souvenirs de rencontres, fuyantes, passionnantes, puissantes. Ces nuits de Samain nous offre le pouvoir, tous les pouvoirs. Celui d’envouter, d’enlever ou de restituer. De passer du monde de la faërie, à celui des humains.

Au milieu des éclats de voix, des rires, des fausses frayeurs, je plonge dans mes délices. Le temps présent s’envole, l’avenir n’ose encore se former, le passé ne s’est pas effacé.

Souvenirs qui s’envolent… Autre temps, autre lieu, une maison du diable aux piliers particuliers, un échange de regards, point n’est besoin de parole. En levant les yeux, la lune fait le dos rond. Une sorcière retrouve son âme damnée, un mage. Le moment des explications a sonné. Leur combat peut s’engager

Un cercle magique se créé, ils s’affrontent du regard, étincelles, orages. Sous la colère couve la passion. Juste histoire de se regarder, de voir si tout est encore comme avant, latent, couvant sous les années. Juste mettre le feu aux poudres, voir si leurs braises reprendraient. Des mots sortis du fond des âges ressurgissent. Un geste, une esquisse.

Un combat à mort s’engage. Un combat à perdre haleine, ou tous les sens sont mis à l’épreuve. Une voix qui chavire, un sanglot, un soupir. Ce combat se clôt sur un match nul, forces et pouvoirs sont équivalents. La passion des sens est la même. L’un et l’autre sont un tout. Le temps n’a rien ôter… à ceux qu’ils ont été.

Un pétard me résonne aux oreilles. Troublantes pensées et sentiments mitigés pour ce couple du passé. Je reviens dans le monde des humains. Au bout du compte, ils m’ennuient profondément. Halloween pour eux est un jeu. Samain pour nous, est un combat de corps et d’esprit, ou nos forces s’affrontent, nos pouvoirs se renforcent, une tradition. Une dernière gorgée de cet alcool ambré, et je m’en vais. Au passage, j’ai envie de me contenter, un léger froncement de sourcils à l’encontre d’une «sorcière» qui se tortille sur son balai lui fait perdre son équilibre et la laisse affalée, affolée et hébétée sur le trottoir.

Je t’en foutrais moi de la sorcière !