samedi 9 juillet 2011

Position inavouable


J'ai pris au mot, mon grand ami Jack, qui me conviait avec un grand sourire égrillard à m'installer sur sa goélette... Au détour d'une conversation, il m'avait vanté les mérites de son bateau...
Les ponts patinés par le soleil et les embruns, la fameuse cuisine, la fabuleuse tarte aux Fraises de Bosco (le cuistot). L'avantage certain de pouvoir installer son hamac partout ou l'on veut pour une sieste, parfois crapuleuse...
L'œil attendri de ses vieux briscards de matelots (dont certains, je vous assure n'avaient pas rencontré une baignoire ou une brosse à dents depuis au moins une décennie). Bref, il m'avait tellement fait l'article de son accueil, que je décida de m'offrir une semaine de détente sur le « Revenge ».

Mon arrivée en balai souleva donna l'occasion à certains de se démarquer :
    • Vise un peu les gambettes !
    • Hey.. Chérie ! Tu me fais monter au 7ème ciel ?
Rires égrillards, sourires en coin... ça commençait fort ! Aux grandes gueules, les grands remèdes...
    • Houuuu mais on est en forme les gars !! Des volontaires pour rencontrer mon balai... Disons... Un peu plus intimement ?
C'est étrange comme le calme se fit instantanément. J'aperçus le plumet du tricorne de Jack derrière le mat de misaine. L'infâme se tenait les côtes de rire.
    • Charmante surprise Maïa... Bienvenue sur mon bateau !
    • Je t'ai pris au mot, pour une petite semaine de vacance. Mais heu... Il faudrait m'aider pour monter mes petites affaires à bord...
Je m'aperçus vraiment à la tête que fit Jack à la vue de mes « petites » affaires que j'avais dû un peu forcé sur la quantité. Deux coffres, trois valises, une cantine et un minuscule vanity... Je voyageais léger !!
    • Ha quand même ? Combien tu as dit ? Une semaine ?
    • Oui j'avoue ! J'y suis allé un peu fort. Mais tu sais ce que c'est une femme, plein de dentelles, de froufrous...
Je vis Jack déglutir aux mots : dentelle et froufrous. Je le contourna, le frôlant à peine avec un gloussement mutin.. Les nuits promettaient d'être douces et suaves.

Le soir arriva vite, après un repas que je soupçonna aux vertus soit disant aphrodisiaques... Huitres, pâtes aux truffes, fraises au chocolat et gingembre (Bosco me glissa qu'en mon honneur, il avait décidé de mettre les petits plats dans les grands) ; Jack entreprit de me conter fleurette sur la proue de « Revenge ». Mais pour moi, la digestion rime avec sieste, alors les fleurettes, les contes... M'en fous un peu. Devant mon attitude somnolente et un rien rêveuse, Jack m'enjoignit à installer mon hamac pour m'y étendre et me reposer.
Un filet à jambon, deux anneaux, deux poteaux pour poser le tout, et hop...
Ayéééé le lit est fait. Je m'y glissa avec délectation. Jack grand seigneur devant ma fatigue, me posa délicatement un doux bisous sur le bout du nez... Je glissa dans un sommeil envahit d'étoiles, de voiles voguant au large.

Mouais !! C'était sans compter sur la libido de Jack... Lui avoir parler dentelles, l'avoir frôlé tendrement, lui avait chiffonné le tricorne... C'est un craquement de bois qui me fit papillonner des yeux... Un souffle dans mon cou me fit passer un frisson. Le doux balancement de mon hamac, se fit plus intense sous une grande poussée. J'étais purement et simplement abordé par le Pirate.
Et ce que je peux vous dire, c'est que le hamac, ce n'est pas LA grande idée pour une opération commando sexuelle !
Je ne sais pas comment on s'est démerdé... Mais hormis un saucissonnage en bonne et due forme, il n'en résulta rien de vraiment érotique. Pour ma part, un pied et un bras passé en travers des mailles du filet, le visage tatoué pour deux jours par les mailles. Jack, n'était pas en plus bel état. Quoique l'infâme avait quand même eu le temps de poser sa tête sur ma poitrine. Il avait su se placer... Et à ces dires ne se plaignait pas trop de la situation.

C'est Bosco au petit matin qui nous délivra. L'homme charmant faillit en chavirer le plateau ptit déj qu'il nous amenait (quand je dis que ça sentait le coup fourré !). Après maints essais pour nous détortiller du sac à viande, il décida de trancher dans le vif. D'un geste empli de folie meurtrière, de son sabre d'abordage il trancha d'un coup ferme les amarres. Le réception ne fut pas folichonne ! Le bois est dur, Jack aussi ! Enfin lourd surtout. Je finis ma semaine dans le lit de Jack, intouchable mais tartinée d'arnica, d'onguents au camphre pour tenter de me faire oublier le lumbago attrapé dans une position inavouable...

1 commentaire:

Rackham Le Rouge a dit…

Je suis très honoré tite rouquine, une nuit entre tes seins, même entortillés sans bouger...Me connaissant j'ai du allonger ma langue de Capitaine pour te titiller et émoustiller tes sens via tes aréoles de rouquine :))))
Un vrai délice au miel !!!

Tu me donnes l'idée d'un texte, on ne va pas en rester là c'est tellement bon ces tours de hamac !
Besoss et muxus chère Maia ♥