dimanche 4 novembre 2012

La rage au ventre !




Tout le monde, le sait... la sorcière que je suis, se laisse plus facilement guider par ses élans de coeur, que sa raison. (la raison d'être... patati.. patata). Donc, depuis cet été, après mures réflexions, j'ai quittée chaumière, dragons, compagnon de fortune ou d'infortune... flacons et potions pour voler sur le balai de mes émotions. Et j'ai rencontré élégant corsaire qui me kidnappa (avec mon plus grand consentement) pour aller vivre douce passion sur un coin de plage.
J'étais bien loin de penser au ras de marée que cela allait générer. Comme quoi, les élans du cœur en font parler, baver, grogner plus d'un...

D'abord, il eut les outragés...
« DIANTRE ! Damned, on n'a pas idée ! 
Ne pouvais-tu point te contenter juste d'un amant ?
A t-on idée à ton âge de refaire encore une fois ta vie (sic... mon grand âge vous dit merde). 
Mais tu ne rentreras donc jamais dans une vie normale ?
Ça ne m'étonne pas de toi, encore cette histoire »
Et soudain... On se sent vachement aimée, appréciée... non ?
Il y eut les muets... qui me tournèrent le dos sans un tchaooooo ! (et mal élevés avec ça)
Et puis ceux qui résistent à tout... qui connaissent la sorcière sur le bout de leurs doigts, et vaillamment font bonnes figures ! (quoique sous la menace de : à prendre ou à laisser).
Et puis, il eut ENFIN... les plus proches... Ceux qu'on aime par-dessus tout.
« Fonce, chérie... c'est ta vie, on ne la vie qu'une seule fois (ouffff). »

Bref, ça fit quand même parler dans les chaumières. J'eus droit à quelques regards en coin, murmures et disputes en bonnes et dues formes. En gros, on me traita d’égoïste, de capricieuse et de ne jamais savoir ce que je voulais (j'ai le droit là de pousser jurons ?). Mais n'en étant pas à mon premier coup d'éclat, je leur tenais la dragée haute (la bave du crapaud n'atteint pas la colombe que je suis), en rajoutant dans un demi sourire, que le corsaire avait progénitures. Oui, ben à nos âges, il faut se faire une raison... qui n'a pas derrière lui son passé, ses « gamelles », ou des enfants ? (bon moi suis exception.. Quoique les gamelles, j'ai dépassée mon quota allègrement.. Qui n'en veut ?). Inutile de dire que cela fit une fois de plus le tri sur ceux qui restaient...
«  Ha bé d'accord ! C'est plus facile pour toi comme ça !
Et tu vas gérer ça comment ?
On n'a pas idée (tiens encore cette expression ?) »
Et, le dernier que j'adore : « Qu'est ce que tu vas te faire chier avec ça ? ».

Donc, forcément la sorcière que je suis au caractère entier ne fut pas à prendre avec des pincettes durant tout l' été. Comme si on ne se faisait déjà pas assez chier dans la vie courante, sans qu'en plus on est à gérer les états d'âmes des autres sur VOTRE PROPRE VIE. (Oserais-je dire que j'avais demandé au début ni jugement, ni partie pris ?).
Mais, si de mon côté la vie n'était pas simple, celle du côté de mon corsaire ne fut pas plus légère.. Il eut droit lui aussi à toutes sortes de jugements fortement discourtois sur notre relation.
«  Une sorcière ? On n'a pas idée (décidément...)
Qu'est ce qu'elle y connait dans les enfants ?
Et vous allez vivre où ? Et vous allez faire quoi ? 
Quand rentreras-tu dans les rangs (tiens ? Lui aussi)»

Le moindre délire à deux, prenait des proportions énormes, créant moult remous dans une vie qu'on aurait voulu posée. Nous étions en train de créer notre univers doucement, se pansant mutuellement les estafilades, les coups bas et autres coups durs que l'on nous apportait tous crus sur un plateau. A peine commencions nous à relever la tête que... Pafff ça déboulait sans prévenir, mettant en château branlant notre relation. Faut vraiment avoir la moelle !

J'ai eu beau compulser mon grimoire à maintes reprises, regarder dans ma boule de cristal, le marc de café, les feuilles de thé, les lignes de la main d'un troll...Bref, tout y passa. Mais j'avais besoin d'en avoir le cœur net.
CONFIRMATION :
Y a rien à faire contre les bien-pensants, les conseilleurs... les emmerdeurs ! Il faut juste attendre que leur langue se dessèchent, qu'ils s'essoufflent, et à la limite qu'ils s'étranglent avec leur fiel. (P'tain, c'est long... !),

Et alors ? Me direz-vous ? Ben, je ronge mon frein... je ronge mon os dans mon coin, lançant au monde des regards noirs. Grommelant à tour de bras avec tous ces empêcheurs de tourner en rond. Malgré tout, ils me blessent ! BANDE DE NAINS !!
Et puis, un rayon de soleil.... Mon corsaire ! Alors, je relève la tête... Je sourie, je tourne le dos à mes, nos détracteurs (gardant pour moi ma rancœur... heu.. sauf là.. maintenant). Je vis ma vie, j'y entrevois des jolies choses, celles que certains d'entre nos précieux emmerdeurs ne verront jamais dans leur petite vie si étriquée.

Et c'est beau !  
Vogue galère !

2 commentaires:

violleau france a dit…

J'imagine que ça "te soulage" (un peu) d'avoir exorciser en écrivant!
Je te rejoins sur le fait que: la vie peu s'arrêter à tout moment....donc faisons-en ce qui nous apporte du bonheur!
Bisous Poupinette

Anonyme a dit…

ET LE LOUP !!!! QU'EN A T'IL PENSE ?????