jeudi 8 octobre 2009

A coeur vaillant, rien d'impossible



Coincée dans cette île maudite, à chercher je ne sais quoi, accompagnée d’un loup qui me parle par télépathie. L’idée de devenir folle est un doux euphémisme à mon esprit… Dans un autre monde pour toucher un héritage, il suffit de prouver qu’on est bien un descendant, ascendant, réunion avec un notaire et basta, on en parle plus ! Nan, moi je suis obligée de me faire une guérilla contre une bande de mages, discutailler le bout de gras avec un loup, et me taper des pirates pour réussir à obtenir ce qui m’est dû par je ne sais quelle filiation bâtarde… Un médaillon quelconque qui je le sais déjà va m’entraîner vers d’autres embrouilles sans fin pour « sauver» le monde de la Faërie.

Vous ne rêvez pas, je suis d’humeur massacrante. Une colère sans nom m’étreint le cœur. Même le loup se tient à carreau, c’est dire ! Ma chaumière me manque, et Belzébuth encore plus… Je sais que la famille Turlututu veille sur lui, cette douce idée m’arrache un sourire. J’imagine sans effort ce que mon chat leur fait endurer. Mon loup en profite pour se rapprocher, et se colle contre moi.

- Te voici revenue à de meilleurs sentiments Maïa ! Faire ronger ton cœur par la colère et l’amertume ne servira à rien ici, bien au contraire.

- Que veux tu dire ?

- Les forces occultes de l’île se servent de tes humeurs, de tes peurs pour te faire abandonner ta quête, chacun de tes sentiments est amplifié. Ton imagination fertile est un lourd handicap ici, c’est la folie qui te guette, si tu n’y prends garde.

- Bonne nouvelle !! Je me disais aussi, que l’impression d’être une mauviette n’était pas normale.

Etrangement, depuis que le loup et moi cheminons ensemble, le terrain se fait plus aisé, la nature moins sauvage et redoutable. Ce serait presque une ballade de santé. Je laisse quand même mon esprit vagabonder au gré de mes pensées…

- Mais dis-moi Loup, pourquoi es-tu ici ? Tu es quoi au juste ? Esprit ? animal protecteur ? Gardien du secret ?

- Un peu tout ça, depuis ta visite à la terre d’oublie, j’ai été désigné comme ton protecteur et guide. Même si je ne t’apparais pas, je veille sur toi. Je dois te protéger contre les autres, contre toi-même.

- Cette idée ne me plait pas trop à vrai dire. J’ai jamais eu besoin d’un protecteur ! Et j’ai déjà un chat… Suis pas sur qu’il apprécie un esprit lupin autour de moi… Ho !

Nous venons d’arriver sur le bord d’une falaise. Les vagues en dessous font trembler le sol à coups de butoirs. La mer semble démontée, pourtant je ne sens aucun vent. Sur le bord de la falaise, se dessine un promontoire de granit, les roches qui le composent ont l’air aussi aiguisées que des lames de rasoirs. En son centre, un coffre de bois…

- Bon Maïa, nous y voilà, le médaillon est là..

- Ok ! J’y vais, ça a l’air facile !

- Attends, ne te fie pas aux apparences ! Ne te laisse pas emporter par tes émotions surtout, reste sur le qui-vive constamment. Fais attention aux roches.

Je souffle un bon coup, a pas peur ! Je m’approche tout doucement, l’expression « tendue comme un string » me revient en mémoire. A quelle sauce je vais être mangée ? Un pas après l’autre, je me rapproche. Trop facile ! Effectivement, ça n’a pas duré trop longtemps… Ce que je prenais pour un rocher, s’est élevé. Un petit homme tout terne, tout triste habillé d’un complet velours marron (?) m’est apparue.

- Pff, t’es là ? Ben t’es en retard ! Bon allez qu’on en finisse ! Tiens ?! Tu le veux ? Prends le !

La voix du loup se fait entendre :

- Attention Maïa !!

- Ho le loup, ça va ! T’inquiète, j’vais rien lui faire à ta sorcière ! De toutes façons, c’est foutu ! On va tous mourir !!! Alors la sorcière ?! Tu te décides ? Prends ton dû, ton médaillon, ton loup sous le bras et casse-toi ! Laissez-moi seul !

Alors là ! On n’en revient pas, un gardien qui déprime grave ! Et il a l’air aussi inoffensif qu’un nouveau né. Je m’approche tout en restant sur mes gardes, le loup sur mes talons. Avant que je n’ai esquissé le moindre geste de défense, le gardien se jette sur le coffre, qu’il me jette aux pieds. Il retourne sur le promontoire et jette à nouveau en tendant ses mains grotesquement griffues vers le ciel en hurlant :

- On va tous mourriiiiiiiiiiir !!

9 commentaires:

Dame Sco' a dit…

Comment ça on va tous mourir ??!! Ca va pas la tête non !!!

Anonyme a dit…

bon alors, je dois attendre demain pour la suite !!!! pouffff vite à ta plume maya !!! nicole la collègue de boulot de loup!!!!

Rackham Le Rouge a dit…

Maia, j'veux rien dire mais Sco te laisse plein de comms gentils et tu mets même pas son lien dans tes favoris...
Tu exagères !

Besos la rouquine ^^
Jack

PS: Je reviendrais quand j'aurais tout lu !

Maia Luna a dit…

Sco.. Mais nan, on va pas tous mourriiiiiiiiiiiir. Lui peut être mais pas nous !!
Nicole : On ne met pas la pression à la dame, c'est pas bien... Par contre plutôt cool de t'avoir comme nouvelle lectrice !
Jack : Je vais visiter Sco très très souvent, si je ne l'ai pas mis en lien, c'est que je n'ai pas trouvé sur son blog comment faire, je dois être demeurée.. puisque je vous ai presque tous...

Maia Luna a dit…

voilà Jack... oubli réparé, j'ai réussi à créer un lien.. Ho ça va bien hein, je fais ce que je peux !

Rackham Le Rouge a dit…

@ Maia : Tu se a-do-rable ! Smoutches !

@ Sco : Merci qui ?

Dame Sco' a dit…

Maia : merci t'es mignonne, il est vrai que je me sentais légèrement oubliée dans ta liste mais n'en avais jamais rien dit ...

Jack : merciiiiiiiiiii capitaine !

Ysa a dit…

Ton lutin n'est pas rassurant.... par contre, l'idée de cheminer avec comme gardien un loup ça me plait bien.....

Anonyme a dit…

Turlututu :

Bon, j'étais un peu pris par le méchant Mage Callaghan....
Mais je vois que Maia avance malgré toutes les embuches
Philibert pense bien à toi