mercredi 21 octobre 2009

Elle c'est dit : Premières fois ?!

«Elle c’est dit», petite voix mutine, est venue me trouver pour à son tour me demander d’un coup de plume raconter, ma première fois !

J’ai longuement hésitée sur ma première fois… Laquelle choisir ? Mon premier envoutement ? Mon premier vol en balai ? (tout ça, je vais devoir aussi vous le raconter..). Ma première nuit avec un garçon (lequel se retrouva éjecté du lit en 4ème vitesse, mais amoureux passa la nuit à dormir sur la carpette) Non, il me fallait me mettre à table pour raconter ma première fois, mon premier passage à l’acte, ma première partie de « vrai » sexe.

Dix huit ans, l’âge de la majorité.. La liberté.. D’un naturel plutôt timoré, jusque là j’avais tenue profil bas et résistée bon gré, mal gré à l’appel de la chair. Bien quelques frottis-frottas par-ci, par-là, mais rien qui ne m’avait fait perdre ma précieuse virginité. Cela faisait une bonne année que je sortais avec ce garçon et l’un comme l’autre redoutant la colère divine de mon père, nous tenions à carreaux et évitions la moindre incartade. Mais dix huit ans sonnés, me voilà prête à jeter aux orties ma magnifique vertu devenue plutôt encombrante. Rendez-vous était donc pris un bel après midi d’automne.

Me voici donc parée comme la dernière des courtisanes, ayant sortie toute l’artillerie lourde qu’une jeune de dix huit ans ait pu trouver dans le commerce : porte-jarretelle, bas aux bordures en dentelles, et string assortis (le choc du premier courant d’air sur mes fesses nues me laissa pantoise). J’avais poussée le vice à mettre un bustier aux innombrables agrafes. Je me voulais d’un sexy fou et troublant. Par-dessus je rajouta une paire de bottes à lacets, une jupette et un beau pull à mailles ajourées. Vous me direz quand même !!!

Le pseudo prince vint me chercher à l’heure dite et resta ébahi devant ma tenue. Son fier destrier carrossé, genre super 5 sport à sièges baquets, rutilant de chrome m’emporta vers de douces promesses que je voyais déjà se dérouler comme dans un livre à l’eau de rose.

Plus d’une heure se déroula pour trouver le parfait cocon de notre amour. Faute d’hôtels, d’appartements complices (en plein marais, pas facile à trouver), c’est dans un coin de bois que l’on se retrouva. La pluie se mit de la partie, impossible donc de jeter la couverture sur cette mousse si tendre qui nous tendait les bras… Tant pis, qu’il en soit donc ainsi ! Se sera la voiture qui cachera donc nos ébats !! Pleins d’enthousiasme, nous voici entrain d’escalader les sièges baquets, emberlificotés dans les ceintures 5 points (on ne rigole pas avec la sécurité), pour se hisser sur la banquette arrière. Mais se déshabiller entièrement à deux dans à peine un mètre carré devient vite l’irréalisable.

Autant ma tenue sexy était de bon choix au départ, autant elle s’avéra être une barrière à nos ébats. Une jarretière finie par me claquer la cuisse dans un tel élan, qu’elle me laissa une trace cuisante. Mon prince perdit toute contenance devant le nombre d’agrafes du bustier, il serait donc dit que je le garderais. Entortillés dans nos vêtements, nous essayâmes quand même de faire notre petite affaire. Je commençais sérieusement à trouver ça longuet ! Les caresses n’étant point précises, les positions guère confortables…

Nous voici donc partis dans une bel élan à tester le amortisseurs de la voiture quand un coup de feu résonna.

Merde ! L’ouverture de la chasse ! A croire que tout se liguait contre nous, et notre première fois. Des voix s’élevaient autour de nous. Un coup de chance, les vitres de la voiture complètement recouvertes de la buées de nos ébats nous cachaient aux regards indiscrets de nos visiteurs. Moment de solitude profonde à attendre que nos tirailleurs s’éloignent. Enfin partis. Ouf, encore un ou deux gigotements, et l’histoire est faite, sourire et soupir de contentement sur le visage de mon prince. Moi je reste dubitative et sur ma faim. Ce sont les fourmis dans ma jambe posée sur la plage arrière qui me font lâcher prise.

Je dois l’avouer s’est en rampant, me déhanchant que j’arrive à m’extirper de ce maudit engin (la voiture) pour pouvoir me rajuster DEHORS sous une pluie diluvienne.

Le retour se fit en silence. Le prince apparemment content de sa performance… Moi, plus inquiète ! C’était donc ça ?! Mais ou était donc, la douceur ? la pamoison, les étincelles, le chavirement de l’âme ?

Bon ça je le compris et le connus un peu plus tard… Mais c’est une autre histoire !!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

j'espère que tu l'as gardé ton string !!!!! quoi que non, ça doit te rappeler ton premier courant d'air !!!!!!!! bises nicole

Dame Sco' a dit…

Misère, t'as pas eu de bol sur ce coup là ! Heureusement qu'on se rattrape toujours après sinon ce serait pitoyable au possible.

Rackham Le Rouge a dit…

Il y a une scène dans les "Valseuses" qui ressemble...^^

Ben oui, c'est pas le moment de la vie où on est le plus fier. C'est même le contraire.

Merci de la confidence, Maia. Pense que tu as eu de la chance. Aujourd'hui, le jeune garçon aurait filmé ça avec son portable pour montrer aux copains !

Besos to you
Jack

Maia Luna a dit…

Nicole : heu..non j'ai pas dû le garder.
Sco : Pitoyable au possible est bien le mot. Remarque ça aussi l'avantage de me faire mourrir de rire quand j'y repense.
Jack : Pouah.. me faire filmer en plus. Là, je crois que j'aurais sortie mes griffes, portable et prince y auraient passer.

Anonyme a dit…

Un texte qui rebondit comme les amortisseurs d'une voiture et se lit le sourire aux lèvres.

Maia Luna a dit…

Merci Cat, bienvenue dans mon monde enchanté..